Rachid Nekkaz, qui a été longtemps l’un des symboles des manifestations populaires en Algérie, a été pris pour cible par les manifestants. Ils l’ont refoulé et pris pour cible avec des bouteilles d’eau et autres objets au niveau du balcon d’une maison d'où il essayait de s’attirer la sympathie des manifestants.
Désormais, avec le départ de Bouteflika, les manifestants souhaitent distinguer le bon grain de l’ivraie. Et à ce titre, ils n’ont pas du tout avalé la farce de Rachid Nekkaz lors des dépôts de candidatures à la présidentielle reportée du 18 avril.
Recalé de la présidentielle de 2014, parce qu’il n’avait pu déposer ses parrainages auprès du Conseil constitutionnel, Rachid Nekkaz, candidat à la présidentielle d’avril 2018, avant que celle-ci ne soit reportée, a été l’auteur d’un coup de théâtre qui a déçu plusieurs manifestants contre le régime.
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En effet, le 3 mars dernier, après avoir sillonné l’Algérie à la recherche de parrainages pour sa candidature, il est allé déposer le dossier de sa candidature à la Cour constitutionnelle. Seulement, trois heures après ce dépôt, c’est son cousin qui est ressorti pour faire face aux médias en expliquant aux journalistes qu’il est le «vrai Nekkaz» candidat à la présidentielle et que Rachid Nekkaz n’est que son directeur de campagne. Les manifestants algériens ne lui ont certainement pas pardonné cette légèreté au moment où ils luttaient pour chasser Bouteflika.
Désormais, Bouteflika étant hors course, les manifestants souhaitent des dirigeants et candidats sérieux, contrairement à Rachid Nekkaz, qui, du fait de sa double nationalité, ne peut en aucun cas concourir à la magistrature suprême algérienne.