"Le changement est une revendication populaire (...), l’élection d’une assemblée nationale constituante souveraine pourrait être l’acte fondateur (...) d’une Algérie libre, prospère, sociale et démocratique", estime Tabbou dans cette déclaration politique à l'issue d'une conférence de presse tenue à Alger.
Sa demande d'un "processus de transition démocratique" pour faire face à "l'impasse" que vit le pays intervient quelques jours après l'annonce du président Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier entend poursuivre la feuille de route prévue après le referendum sur la Constitution qu'il doit promulguer à son retour d'Allemagne, où il est en convalescence après avoir contracté le Covid-19 en octobre.
Pour Tabbou, "au lieu de résoudre la crise, le pouvoir s’emploie à trouver un personnel new look pour gérer la crise et mettre en échec les espoirs de changement prôné et porté par le peuple".
Tabbou accuse le pouvoir de gérer le pays de manière "absurde" et reproche à la justice algérienne d'être un "appareil judiciaire réduit à un simple instrument de répression soumis à l’autorité du pouvoir politique".
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Karim Tabbou a été condamné le 7 décembre un an de prison avec sursis pour "atteinte à la sûreté nationale".
Dans une autre affaire, l'opposant avait été condamné en appel le 24 mars à un an de prison ferme pour le même chef d'accusation, peine qu'il a déjà purgée.
"La démocratie reste et demeure la seule issue possible à la crise multidimensionnelle que vit notre pays", conclut Tabbou.
Visage populaire du "Hirak", Tabbou, 47 ans, est le chef d'un petit parti d'opposition non agréé, l'Union démocratique et sociale (UDS).
Son portrait était régulièrement brandi lors des manifestations hebdomadaires contre le pouvoir en Algérie jusqu'à leur suspension en mars, en raison de la crise sanitaire.