Le président algérien, Abdemadjid Tebboune, a décidé de dissoudre l'assemblée nationale et d'appeler à des élections législatives anticipées, jeudi 18 février dans un discours à la Nation très attendu.
«J'ai décidé de dissoudre l'Assemblée populaire nationale (APN) pour appeler à des élections», a affirmé Abdemadjid Tebboune qui a dit souhaiter «ouvrir ses portes à la jeunesse». Les élections législatives - prévues en 2022 - devraient avoir lieu d'ici la fin de l'année.
Le chef de l'Etat algérien a par ailleurs annoncé un remaniement ministériel «dans les 48 heures au maximum». "Ce remaniement concernera des secteurs qui enregistrent des déficits dans leur gestion ressentis par les citoyens et nous mêmes", a-t-il dit.
Lire aussi : Algérie: un journaliste condamné par contumace à 7 ans de prison
Le président algérien, Abdemadjid Tebboune, a promis jeudi soir de libérer des dizaines de détenus d'opinion, dans un geste d'apaisement à l'adresse du mouvement de contestation populaire Hirak, et décidé de dissoudre le Parlement et d'appeler à des élections législatives anticipées.
"Le +Hirak béni+ a sauvé l'Algérie. J'ai décidé d'accorder la grâce présidentielle à une trentaine de personnes pour lesquelles une décision de justice avait été rendue ainsi qu'à d'autres pour lesquelles aucun verdict n'a été prononcé. Entre 55 et 60 personnes rejoindront à partir de ce soir ou demain leur famille", a-t-il déclaré dans un discours à la Nation télévisé.
Quelque 70 personnes sont actuellement en prison en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien.
Cette annonce survient à la veille du 2e anniversaire du soulèvement populaire inédit qui a forcé l'ex-homme fort Abdelaziz Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat présidentiel et à quitter le pouvoir.