L'Algérie s'achemine vers l'épuisement de ses ressources pétrolières comme en atteste la baisse tant de la production que de la prospection.
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Car, faut-il le rappeler, les nouveaux forages figurent parmi les meilleurs indicateurs quant à l'avenir de la production. Or, le constat est que l'Algérie prospecte moins. En effet, "jusqu’aux mois de janvier et février 2021, la Sonatrach a utilisé à peine 19 appareils de forage pour le développement de la production pétrolière nationale", affirme le Rapport mensuel du marché du pétrole de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui vient d'être rendu public.
C'est nettement moins que les années précédentes, puisqu'en "2018, la Sonatrach a pu mettre en marche pas moins de 50 appareils de forage pour le développement des gisements pétroliers nationaux". L'année suivante, le nombre d'appareils de forage est passé à 45, puis à 31 en 2020 pour baisser encore à moins d'une vingtaine actuellement.
La production algérienne, quant à elle, est passée de 1022 barils par jour en moyenne en 2019 à seulement 897 en 2020, soit un repli de 13,93%.
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Selon l'Opep, des treize membres de l'Organisation, l'Algérie figure, avec le Congo et la Guinée équatoriale, parmi les trois pays ayant le plus faible niveau de prospection et parmi les cinq ayant la production la plus basse.
Ces chiffres confirment ce qu'avait dit récemment le ministre algérien en charge des Projections économiques, Cherif Belmihoub. En février, il avait notamment affirmé que la situation économique était si grave que l'Algérie allait cesser d'être exportateur de pétrole.