La Kabylie n'oubliera pas, le Hirak non plus n'a pas oublié que des dizaines de citoyens qui réclamait leurs droits sont tombés sous les balles du régime algérien.
Alors que le pays s'enfonce dans une sévère crise économique, le Hirak, pour sa part, continue de prendre au collet le régime. Ce mardi 20 avril, les étudiants sont, à nouveau, sortis occuper les rues de la capitale Alger et ont été rejoints par des centaines de citoyens venus scander avec eux les slogans contre le régime.
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Dans les villes de Kabylie, ce 113e mardi du Hirak correspond également à la commémoration du 20e anniversaire du Printemps noir durant lequel la population avait affronté le régime dans les rues, mais également le 41 anniversaire du Printemps berbère de 1980.
Ce sont ainsi de milliers d'étudiants qui ont pacifiquement arpenté les rue de la capitale algérienne, réitérant leurs exigences de profonds changements pour le pays. Même à Alger, c'était pour les manifestants l'occasion de rendre hommage aux nombreuses victimes tombées durant les manifestations sanglantes de 2001 et de 1980. Car, faut-il le rappeler, lors ces évènements historiques dans la lutte pour la reconnaissance de l'identité amazighe, plusieurs dizaines de personnes ont perdu la vie.
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Comme chaque mardi, les manifestants, à Alger, se sont rassemblés sur la place de Grande Poste après avoir entrainé avec eux des milliers de soutiens qui les ont rejoints dans les rues.
Drapeau national dans une main, emblème amazigh dans l'autre, ils ont ressorti les slogans habituels du Hirak contre le régime corrompu et répressif algérien "pour dire toute leur rage contre une injustice gravée dans l’histoire de l’Algérie contemporaine", rapporte le site d'information Algérie360. Aux uns criant "Pouvoir assassin", les autres ont répondu "ulach smah ulach" (pourquoi pardonner, pourquoi).
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D'autres slogans ont également été scandés par les milliers de manifestants de ce mardi réclamant un "Etat civil et non militaire" ou pour dire que la victoire sera au bout de l'effort, "lyed fel yed ndjibou l’Istiqlel, ya Ali Amar, bledi fe danger!" (Main dans le main, nous arracherons l’indépendance, Ô Ali Amar, mon pays est en danger). Ils ont également affirmé leur détermination à ne jamais abandonner "Walleh marana habsine!", face aux voleurs qui ont pillé le pays "klitou lebled ya sarrakine!".