Ce mardi 4 mai, les étudiants avaient décidé de surprendre les forces de l'ordre en évitant de démarrer leur regroupement à partir de la place des martyrs comme c'est le cas depuis février 2019, mais le régime est resté fidèle à sa nouvelle stratégie de répression.
Ainsi, le fat qu'ils se soient donné rendez-vous directement à la Place de la Grande Poste d'Alger, n'y a rien changé, d'après ce que rapportent la presse locale et les blogueurs sur les réseaux sociaux.
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Selon le site d'information Interlignes, "les étudiants sont empêchés, pour la deuxième fois consécutive, de tenir leur marche hebdomadaire. Un dispositif hors normes a été déployé sur les différentes artères de la capitale et des arrestations se font signaler".
La même source rapporte qu'à 11 heures passées, heure à partir de laquelle, ils ont l'habitude de se rassembler, ils peinaient "encore à lancer leur 115e protestation dans le cadre du mouvement populaire".
Conscient de la gravité de la situation sociale que traverse le pays, avec plusieurs mouvements de grèves annoncés, le régime algérien a clairement fait le choix du durcissement de ses méthodes pour éviter la fusion des fronts du Hirak et de la grogne sociale.
"Des arrestations ont commencé à être signalées peu après midi. Il s'agit, entre autres, des étudiants Abdennour Ait Said, Lyes Kabouche, Farouk Cherih et l’activiste Sofiane Hadadji", souligne toujours Inter-Lignes.
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A Béjaia et Tizi Ouzou, les étudiants ont visiblement eu plus de chance que dans la capitale et ont été vite rejoints par la population venue les soutenir dans leur marche hebdomadaire.
Il faut néanmoins noter que le régime algérien est actuellement dos au mur du fait des nombreux mouvements de contestation dans le pays. Outre le Hirak, qui ne faiblit pas depuis 115 semaines, le plus emblêmatique est le mouvement entamé par les sapeurs pompiers qui ont osé défier le régime en défilant dimanche 2 mai courant dans leurs tenues de soldats du feu et en direction de la présidence de la République, le palais d'El Mouradia.
Comme les enseignants et le personnel de santé avant eux, les sapeurs pompiers réclamaient une revalorisation de leurs rémunérations qui n'ont que faiblement changé, alors que la vie est devenue nettement plus cher du fait de l'inflation qui sévit dans le pays.