Face au scandale de fuite lors des examens de la session de mai (29 mai au 02 juin), les autorités algériennes ont rendu les réseaux sociaux inaccessibles depuis samedi soir en Algérie. Et la coupure va durer jusqu'au 23 juin.Même Viber et Skype ont été aussi bloqués par ce dispositif mis en place par le gouvernement pour contrecarrer toutes tentatives de triche et de fraude lors de ces épreuves du Baccalauréat. L’accès au moteur de recherche Google a été également fortement perturbé.Face à l’ampleur des fuites, le gouvernement a pris la décision de refaire partiellement les épreuves dans sept matières, ainsi que l’ouverture d’une enquête qui a permis l’arrestation de quatre fonctionnaires du centre d’impression de l’office national des examens et concours.Peu avant la coupure, la ministre algérienne de l’Éducation, Nouria Benghebrit, a appelé les candidats à ne pas consulter les réseaux sociaux à la veille des épreuves."En fait, c’est un appel à la résistance que je vous lance, un appel pour déjouer toutes les tentatives de perturbation", lance-t-elle avant d’insister sur la "vigilance de tous pour que toutes les consignes de sécurité puissent être respectées à la lettre, et à tous les niveaux".Le scandale a été dénoncé au plus haut sommet de l’État, le premier ministre Abdelmalek Sellal qualifiant la fraude massive au bac d'"atteinte à la sécurité nationale".Pour sa part, le directeur de cabinet de la présidence algérienne Ahmed Ouyahia a dénoncé un "complot" contre la ministre de l’Éducation, dont la démission a été revendiquée par des députés algériens.
Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 19/06/2016 à 08h36