Kiosque le360 Afrique: Face à la crise économique et au tarissement des recettes financières, l’Etat algérien a mis en place une politique d’austérité. D'où un gel de nombreux investissements publics, notamment dans les infrastructures.
En fait de solution, cette option a accentué la crise en affectant la croissance et en augmentant la précarité.
Conséquence, la grogne gagne du terrain. Après les promoteurs immobiliers, les acteurs du BTP et les salariés de certains pans du secteur privé, c’est au tour des travailleurs du secteur public de s’inquiéter de la perte de leur pouvoir d’achat.
Cette inquiétude est manifeste. Ainsi, au niveau de la zone industrielle de Rouiba, quelque 500 syndicalistes ont manifesté et tenu un sit-in pour dénoncer «la situation désastreuse que traversent de nombreuses entreprises publiques en raison du manque de plan de charge et du non-paiement des créances qu’elles détiennent auprès de l’Etat», selon elwatan.com.
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Dans cette zone industrielle où sont installées quelque 80 unités industrielles employant plus de 30.000 salariés, la crise est telle que certaines entreprises publiques n’arrivent plus à verser les salaires. Selon le syndicaliste, cité par le site d'information, «l’entreprise publique hydrotechnique n’a pas payé ses 2.000 employés depuis deux mois en raison du manque de crédit de paiement. L’Etat a une dette de 3 milliards de dinars envers cette entreprise».
Selon Mokdad Messaoudi, secrétaire général de l’antenne de Rouiba de l’UGTA, «la situation est grave. La colère des travailleurs a atteint son paroxysme et nous déclinons toute responsabilité quant à ce qui pourrait arriver dans l’avenir».
Il faut souligner que la conjoncture est de plus en plus difficile pour l’Etat algérien. Ayant presque entièrement épuisé les réserves du Fonds de régulation des recettes qui lui permettaient de faire face, l’Etat n’a plus les moyens de remédier aux difficultés des entreprises confrontées à la crise.
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La situation est quasi identique pour la Société nationale des véhicules industriels (SNVI). En 2016, l’entreprise n'a monté que 604 camions alors que l’objectif était de 2.038 unités. Et depuis le début de l’année, à peine 230 véhicules ont été montés.
Par ailleurs, les syndicalistes avancent que le pouvoir d’achat ne cesse de se détériorer à cause de la hausse des taxes, de la baisse des subventions et de la politique de quotas qui se traduit par une raréfaction de certains produits entraînant la flambée de leurs prix sur le marché algérien.