Algérie: une centrale nucléaire en 2025

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Le 11/10/2017 à 12h23, mis à jour le 11/10/2017 à 12h36

L’Algérie devrait réceptionner sa première centrale nucléaire à l’horizon 2025. Elle a signé, en marge de la visite du Premier ministre Dmitri Medvedev, un protocole d’accord en matière de formation relative à l’industrie et à l’énergie nucléaire, avec le géant russe Rosatom.

En marge de la visite du Premier ministre russe en Algérie, le directeur général de Rosatum, leader russe de l’énergie nucléaire, et le président du Commissariat à l’énergie atomique de l’Algérie ont signé, mardi 10 octobre, un protocole d’accord sur la coopération dans le cadre de la formation relative à l’industrie et à l’énergie nucléaire.

Toutefois, le conditionnel utilisé par Dmitri Medvedev, Premier ministre russe, pourrait signifier que rien n’est encore définitif. En effet, dans une déclaration à l’Algérie Presse Service, il a souligné que «si l’Algérie décidait de créer une industrie nucléaire nationale, nous serions prêts à offrir nos technologies et nos solutions techniques. Actuellement, la Russie forme déjà pour l’Algérie des experts du secteur nucléaire. Nous sommes également prêts à étudier des projets concernant la production d’électricité propre par les installations éoliennes ou solaires».

Il faut souligner qu’Alger, qui fait face à une très forte augmentation de sa consommation d’énergie dans un environnement marqué par le déclin de ses sites d’exploitation d’hydrocarbures, est à la recherche de solutions alternatives.

Après avoir annoncé un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables avec une capacité de 22.000 MW à l’horizon 2030, le gouvernement semble avoir placé ce projet aux oubliettes. L’appel d’offre du premier lot de 4.000 MW d’énergie renouvelable a été repoussé aux calendes grecques en l'absence de ressources suffisantes.

Du coup, Alger compte sur le nucléaire civil pour faire face à ses besoins en énergie. A ce titre, il faut souligner que le gouvernement algérien avait signé un accord intergouvernemental dans le domaine de l’énergie nucléaire pacifique en septembre 2014 avec la Russie.

En octobre de la même année, les deux pays avaient entamé des consultations sur un projet visant la réalisation d’une centrale nucléaire. Dans le cadre de cet accord, l’Algérie prévoit l’installation de sa première centrale nucléaire à l’horizon 2025 et une autre 5 ans après. Ces centrales de 1.000 MW de capacité seront alimentées par les réserves d’uranium du pays.

Par Karim Zeidane
Le 11/10/2017 à 12h23, mis à jour le 11/10/2017 à 12h36