Algérie: 130 migrants ouest-africains secourus dans le désert par l'ONU

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Le 13/08/2018 à 12h42, mis à jour le 13/08/2018 à 13h27

Revue de presseL’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a porté secours à 128 migrants ouest-africains à la frontière algéro-nigérienne. L’Organisation onusienne déplore les «conditions habituelles atroces» des expulsions de migrants subsahariens par l’Algérie.

Les expulsions de migrants subsahariens par Alger se poursuivent. En atteste le sauvetage de 128 migrants ouest-africains, dont des femmes e des enfants, dans le désert près de l’Algérie, selon une information de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), relevant de l’Organisation des nations unies (ONU), donnée le samedi 11 août courant.

Il s’agit de ressortissants de 11 pays d’Afrique subsaharienne, dont 8 femmes et 14 enfants, qui ont été retrouvés à Assamaka, une localité nigérienne près de la frontière avec l’Algérie. Il s’agit de ressortissants nigérians, béninois guinéens, bissau-guinéens, ivoiriens, maliens, gambiens, libériens, camerounais et sénégalais.

Avec ces expulsions, Alger ne respecte pas l'accord signé avec le Niger qui exclut l'expulsion, via le territoire de son voisin, des ressortissants d'autres pays africains. 

Situation que les autorités nigériennes n’ont cessé de déplorer au cours de ces derniers mois auprès des autorités algériennes. Toutefois, ces dernières font la sourde oreille et continuent leur macabre projet d’expulsion de migrants, n’épargnant ni femmes, ni enfants. 

Il ne fait aucun doute que ces migrants ont été expulsés de l’Algérie. Selon Le Monde qui cite l’OIM, «une centaine d’entre eux ont été accueillis mercredi dans le centre de transit d’Arlit, cité minière du nord du Niger. En revanche, six autres ont refusé l’assistance onusienne et ont décidé de retenter leur chance en Algérie». Preuve qu’ils ont été expulsés par Alger.

En l’espace de 3 ans, ce sont ainsi 30.000 migrants subsahariens qui ont été expulsés par l’Algérie vers le Niger via le désert dans des conditions inhumaines dénoncées par les ONG, dont Human rights watch. 

Selon l’Organisation internationale pour les migrations, durant le seul mois de juillet, 600 migrants ont été refoulés de l’Algérie dans des «conditions habituelles atroces».

Par Karim Zeidane
Le 13/08/2018 à 12h42, mis à jour le 13/08/2018 à 13h27