C'est dans le village de Sidi El Kébir, commune de Ahmer El Aïn, dans la wilaya de Tipaza que l'épidémie de choléra serait partie, selon les autorités algériennes. La source d'eau de la localité contient le "vibrio cholera", germe à l'origine de l'infection, ce qui contredit leur version initiale qui affirmait que l'eau avait été mise hors de cause.
Il n'en est finalement rien. Pire, les autorités sanitaires ne cessent de cafouiller, plongeant ainsi les populations dans la psychose. Hier dimanche, en visitant le centre hospitalier de Boufarik, spécialisé dans de telles infections, Mokhtar Hasbellaoui, ministre de la Santé, a expliqué qu'une analyse a été effectuée dans 38 sources d'eau à travers le pays. Elle a permis de montrer que d'autres sources contiennent des bactéries proches de celle du choléra, sans en avoir la même gravité.
A la suite des informations diffusées sur ce foyer identifié, des jeunes de la localité de Sidi El Kébir ont voulu défier les autorités en buvant cette eau pour prouver que leur village n'était pas à l'origine de l'infection.
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Quoi qu'il en soit, depuis la confirmation de l'épidémie, une deuxième personne est décédée du choléra. Et le nombre suit une progression géométrique. En effet, de 41 cas confirmés pour 88 suspectés le jeudi 23 août, on est rapidement passé respectivement à 70 infections au bacille cholérique et 139 hospitalisations pour diarrhée, quatre jours plus tard. Ce sont en effet, les chiffres fournis par le ministère de la Santé que cite le site d'information Alg24 qui publié un fac similé.
Il faut croire que le gouvernement semble dépassé par les événements, au point de ne pas savoir quelle attitude adopter.
Hier dimanche, le nombre de cas confirmés était encore ramené à 49 par Mokhtar Hasbellaoui qui promet l'éradication de l'épidémie dans les trois jours à partir de dimanche, soit avant la prochaine rentrée scolaire, ce qui tiendrait de l'exploit.