L’épidémie de choléra se propage en Algérie. Ainsi, à Blida, wilaya la plus touchée par l’épidémie, le nombre de personnes suspectées d’être atteinte du choléra a atteint, 49 cas confirmés parmi les 147 personnes hospitalisées depuis le 7 août, selon le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, enfin sortie de son silence, et un deuxième cas de décès dû à cette maladie a été enregistré à Boufarik. Toutefois, ces données sont celles du vendredi 24 août.
Face à la propagation de l’épidémie et la panique des algériens, plusieurs observateurs ont remarqué le silence coupable des dirigeants. Les ministres de la Santé, de l’Intérieur et des collectivités locales, ainsi que celui des Ressources en eau brillent par leur silence. Idem pour le Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Face aux critiques, le Premier ministre a fini par appeler à une réunion d’urgence du gouvernement ce matin pour faire le point sur la situation, surtout après les sorties chaotiques des responsables des services de la santé et de l’Institut Pasteur d’Algérie.
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Un rapport exhaustif sur la situation de l’épidémie du choléra est attendu durant cette réunion qui sera exclusivement dédié à la situation du choléra qui commence à créer une psychose chez les algériens.
Par ailleurs, avec l’enquête épidémiologique, les autorités sanitaires algériennes semblent désormais connaitre la source de cette épidémie.
Selon l’Institut Pasteur, cette épidémie est due à l’eau de source de Sidi el Kébir, située à Hamr El Ain, dans la région de Tipasa. Des échantillons prélevés de cette source ont montré une forte présence de la bactérie responsable du choléra, selon les autorités sanitaires. De même, 19 patients ayant consommé l’eau de cette source sont atteints du choléra. «Cette source a été condamnée car son eau n’est pas potable et pourrait provoquer d’autres contaminations», souligne les autorités sanitaires.
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Toutefois, la propagation rapide de la maladie est expliquée par certains à l’absence de traçabilité des légumes et fruits arrosés avec des eaux des sources incriminées et qui sont commercialisés par le secteur informel.
Reste que les citoyens des régions touchées continuent à suspecter l’eau de robinet d’être à l’origine de l’épidémie et se sont rués vers les eaux minérales créant une pénurie de celle-ci, et ce malgré les garanties apportées par les autorités en charge de l’eau.
Enfin, rappelons que le choléra est une infection contagieuse grave qui peut entrainer la mort suite à des diarrhées aigües causées par le bacille Vibrion cholerae qui se propage suite à la consommation d’eau ou de fruits et légumes contaminés.