Après plusieurs jours de tergiversation, le ministère de la Santé a fini par annoncer la détection des cas de choléra dans 4 wilayas: Alger, Blida, Tipaza et Bouira. Le bilan fait état d’un mort et de 41 cas de choléra confirmés.
Les autorités n’ont pas donné de précisions sur l’origine de cette épidémie de choléra. Seulement, pour le commun des mortels algériens, il n’y a pas de doute. Contrairement à ce qu’affirment les autorités, la contamination hydrique ne peut être écartée. Il faut reconnaître que depuis quelques mois, plusieurs cas de contamination des eaux ont été constatés en Algérie. On évoque des eaux de puits contaminées, des problèmes d’assainissement, des fruits et légumes irrigués avec des eaux usées, etc.
Lire aussi : Officiel: l'Algérie frappée par le choléra
Conséquence, les algériens ont perdu confiance aux réseaux d’approvisionnement en eau potable. Du coup, tout le mode s’est rué vers les supermarchés pour s’approvisionner en eau minérale, la seule à leurs yeux source de confiance et de sécurité. Du coup, c’est la pénurie d’eau minérale dans plusieurs supermarchés poussant à une panique généralisée. Les dépôts d’eau potable ont été vidés entrainant une pénurie d’eau minérale à Alger et ses environs.
Face à cette situation, les autorités tentent de rassurer. Ainsi, le ministère des Ressources en eau et de l’environnement a expliqué que «l’eau de robinet qui vous arrive à travers les canaux municipaux est saine et potable».
Lire aussi : Choléra en Algérie, les autorités tunisiennes prennent des mesures
Et les tentatives des autorités visant à rassurer la population n’ont pas convaincu grand monde, surtout que la gestion de la communication autour du choléra est chaotique. Ainsi, de plus en plus d’Algériens son révoltés par le fait que leur pays soit touché par cette épidémie. Et la déclaration du Directeur de l’Institut Pasteur Zoubir harat expliquant que l’Algérie n’est pas le seul pays touché par le choléra en citant le Yémen et le Niger comme autres pays frappés par cette épidémie n’a fait qu’attiser la colère des algériens.