Alors que l'Institut Pasteur venait d'innocenter le germe du choléra dans les cas de diarrhées sévères à Blida, le ministère de la Santé vient de se plier aux règles de l'Organisation mondiale de la Santé en reconnaissant une épidémie d'une ampleur sans précédent.
En effet, 41 cas de cette maladie mortelle ont été confirmés sur 88 hospitalisations suspectées dans les wilayas d'Alger, de Blida, de Tipaza et Bouira. A Blida, une personne est même décédée. Visiblement, cette loclaité située à une trentaine de kilomètres seulement de la capitale semble être le centre de l'épidémie. Blida compte en effet 22 infections confirmées sur les 50 hospitalisations. A Alger où 14 personnes étaient sous surveillance hospitalière, 5 malades ont bel et bien contracté le "vibrio cholera", le germe responsable de la maladie. A Tipaza, 11 malades ont été identifiés sur 18. Alors qu'à Bouira, trois cas ont été confirmés sur 6.
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L'Institut Pasteur qui avait démenti il y a cinq jours les cas de Choléra a été obligé de suivre la déclaration du ministère de la Santé. Car, c'est une obligation qu'impose l'Organisation mondiale de la Santé qui exige non seulement une prise en charge rapide, mais aussi et surtout une transparence. Et vu la gravité de l'épidémie, les autorités sanitaires ne peuveut plus faire autrement. Non seulement, la santé des Algériens en dépend, mais celle des pays voisins également.
Actuellement, le pays le plus exposé est sans doute la Tunisie, pays qui a le plus d'échanges routiers avec l'Algérie. La frontière terrestre avec la Maroc étant fermée, le risque est moindre, bien qu'il en soit pas nul. Le Mali, le Niger et la Mauritanie également doivent se montrer vigilants.