Les autorités algériennes, après avoir tenté depuis plusieurs jours d’étouffer la maladie mystérieuse qui sévit dans le pays, ont finalement reconnu qu’il s’agit du choléra. Et lors d’une conférence tenue le 23 août, le ministre algérien de la Santé a officiellement annoncé que 41 cas de choléra ont été confirmés parmi les 88 personnes hospitalisées dans quatre wilayas: Alger, Blida, Tipaza et Bouira. L’Etat d’urgence a été déclaré dans un certain nombre d’hôpitaux algériens, appelant les citoyens à faire preuve de prudence.
Conséquence, les pays voisins de l’Algérie craignent la contamination. Et le premier pays concerné par cette crainte est naturellement la Tunisie du fait de la proximité géographique et les intenses déplacements des personnes entre les deux pays, sachant que le premier pourvoyeur de touristes à la Tunisie est l’Algérie. D’où cet état de peur chez les Tunisiens à l’égard de la possibilité de transmission de la maladie.
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Selon le directeur de l’Hygiène du milieu et de la protection de l’environnement au ministère de la Santé de la Tunisie, Mohamed Rabhi, aucune bactérie Bibrio cholerae n’a été détectée en Tunisie.
Toutefois, reconnaît-il, des mesures ont été prises par les autorités tunisiennes depuis que l’Algérie a officiellement reconnue la présence des cas de choléra. Ainsi, le ministère tunisien de la Santé a expliqué que des contrôles de l’eau potable, des aliments, de l’eau utilisée et de l’environnement en général ont été entreprises. Les Tunisiens sont appelés à ne pas consommer de l’eau de sources inconnues et à utiliser des récipients propres et désinfectés par l’eau de javel.