Manifestement, l’affaire des 701 kg de cocaïne éclabousse toute la société algérienne. Après les sécuritaires, les magistrats, hauts fonctionnaires et autres personnalités dont le fils de l’ancien Premier ministre algérien Tebboune, c’est autour des imams d’être inquiétés par l’enquête.
En effet, selon des médias algériens, des imams de la wilaya de Bouira ont été auditionnés par la police judiciaire, dans le cadre d’une enquête sur le financement de plusieurs mosquées de la région par le baron Kamel Chikhi, dit «El Bouchi», principal accusé dans l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran en mai derneir.
Le présumé narcotrafiquant est connu pour être un bailleur de fonds pour mosquées. Il construit, réfectionne et offre des terrains pour l'édification des mosquées. Selon plusieurs sources, il en a construit beaucoup.
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Selon l’enquête, vingt-et-un imams ont reconnu avoir bénéficié des largesses du trafiquant, tout en soulignant ignorer l’origine des fonds. En tout, les religieux reconnaissent avoir reçu 30 millions de dinars de la part d’El Bouchi qui est natif de la région.
Ces sommes étaient destinées, avancent-ils, à la rénovation des mosquées et des écoles coraniques de la région. Toutefois, certains imams auraient reconnu avoir utilisé une partie des fonds pour d’autres fins, après avoir obtenu le consentement de Chikhi. C’est surtout cette partie des fonds qui intéresse les autorités judiciaires dans leur enquête sur d’éventuels blanchiments d’argent sale via les religieux.