Algérie. Coronavirus: 75 cas confirmés et un taux de mortalité élevé

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Le 19/03/2020 à 09h15, mis à jour le 19/03/2020 à 16h02

Le nombre de cas de personnes testées positives au Covid-19 augmente en Algérie avec un taux de mortalité élevé. L'Etat renforce ses mesures de prévention pour freiner la propagation du coronavirus, alors que les appels à la suspension du Hirak se multiplient.

Six nouveaux cas de personnes testées positives au Covid-19 ont été annoncés par les autorités sanitaires algériennes, hier, mercredi 18 mars, ce qui porte le nombre de cas confirmés dans le pays à 75 personnes.

Blida et sa région reste le foyer le plus important de l'épidémie de coronavirus en Algérie, avec 51 cas confirmés, même si d’autres régions algériennes sont également touchées par des cas déclarés. Dans la capitale, Alger, les autorités dénombrent actuellement 9 cas confirmés.

Selon le ministère algérien de la Santé, 32 patients testés positifs au Covid-19 se sont entre-temps rétablis et ont pu quitter l'établissement hospitalier qui les avait accueillis.

Sept décès liés au Covid-19 sont à déplorer dans le pays, soit un taux de mortalité de l'ordre de 9,33% des personnes testées positives au Covid-19. Il s'agit du taux de mortalité lié au Covid-19 le plus élevé actuellement dans le monde, devançant le taux de mortalité en Italie, épicentre actuel de la pandémie de coronavirus, où, un bilan établi hier, dénombre 2978 décès liés au Covid-19, dont 475 décès au cours de la seule journée du mercredi 18 mars. L'Italie compte 35.713 cas confirmés pour 2.978 décès, soit un taux de mortalité de 8,34%. 

Devant cette situation, les autorités algériennes multiplient les mesures pour endiguer la propagation du virus. Les frontières du pays ont été fermées jusqu'à nouvel ordre, sauf cas exceptionnel, le confinement systématiques des Algériens rapatriés a été décrété, et les rassemblements sont interdits, y compris ceux du Hirak, le mouvement social de protestation contre le système. Les prières collectives ont également été suspendues. 

Dans la société algérienne, afin de limiter les contagions, les appels à la suspension du Hirak se multiplient. Dernier appel en date, celui de Karim Tabbou, l’un des leaders de ce mouvement, qui se trouve actuellement en prison, et qui a demandé, sur un post publié sur son compte Facebook, «la suspension des marches et rassemblements du Hirak, et ce, durant toute cette épreuve que vit l’humanité entière».

Par Karim Zeidane
Le 19/03/2020 à 09h15, mis à jour le 19/03/2020 à 16h02