Même si leurs autorités décidaient d’ouvrir les frontières, les Algériens pourraient être bloqués dans leur pays, faute de pouvoir présenter à leur départ ou à leur arrivée le fameux sésame réclamé quasiment dans le monde entier et que le régime n’a toujours pas su rendre disponible. Il s’agit du fameux test RT-PCR. En effet, ces tests, considérés comme fiables, sont pratiquement introuvables dans le pays, en proie à une crise financière sans précédent.
Or, pour se rendre dans l’espace Schengen, il faut disposer des résultats négatifs d’un test réalisé 72 heures avant de débarquer, unique moyen de montrer patte blanche. Les passagers font d’ailleurs l’objet d’un contrôle avant tout embarquement, puisque les compagnies aériennes ont la responsabilité du rapatriement en cas de défaut de présentation du test.
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Pour l’heure, aucun des pays ayant ouvert leurs frontières ne fait exception, pas même ceux du continent africain, bien que certains laissent la possibilité de faire le test à l’arrivée.
Pour sa part, la Tunisie applique les mêmes principes que l’Union européenne en exigeant un test réalisé moins de trois jours avant l'entrée sur son territoire. Mais en plus, la Tunisie propose une mise en isolement volontaire durant deux semaines, correspondant au temps d’incubation du virus avant les premiers symptômes. Si les voyageurs le souhaitent, ils peuvent également faire un deuxième test, 6 jours après leur entrée en Tunisie.
Au Maroc, l’allègement des règles d’entrée sur le territoire du Royaume décidé le 7 septembre dernier reste également conditionné au test RT-PCR.`
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Au Sénégal, les voyageurs peuvent faire leur test RT-PCR dès leur arrivée à l’aéroport. Quatre laboratoires ont été autorisés à les effectuer et les résultats sont délivrés en moins de 24h. C’est peut-être l’un des rares pays au monde où les Algériens pourront se rendre sans être inquiétés.
La question de la faible disponibilité des tests RT-PCR, dont le coût est autour de 80 euros l’unité, se pose en Algérie depuis le début de la pandémie. En effet, seul l’Institut Pasteur en dispose, alors les autres laboratoires publics n’ont jamais sur suivre.
Selon les chiffres officiels, seuls 34,5% des cas de contamination ont été détectés grâce à ce type de test, les autres, deux tiers du total, attendent d’être sérieusement malades pour se présenter à l’hôpital afin de réaliser un scanner. Sauf que, pour une personne diagnostiquée grâce à un scanner pulmonaire, 9 autres peuvent passer entre les mailles du filet.