C’est en juillet 2016 que le chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya, a décidé d’offrir des ordinateurs à la jeunesse estudiantine nationale. Le montant de ce don s’élève à 75 milliards de francs CFA. Des machines à fabriquer par une entreprise chinoise.
L’annonce de cette décision présidentielle a été faite par le ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo. Dans un communiqué rendu public à cet effet, il était précisé que «tous les étudiants réguliers et éligibles, dûment inscrits au Fichier national des étudiants de l'année académique 2016/2017 en cours seront bénéficiaires du don du chef de l'Etat. Un don de 500 000 ordinateurs octroyés à tous les étudiants dûment inscrits dans les huit (08) Universités d'Etat et les 215 instituts privés d'enseignement supérieur légalement agréés par la Commission nationale de l'enseignement supérieur».
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Les associations d’étudiants sont montées au créneau ces dernières semaines, revendiquant la concrétisation de la promesse présidentielle, relevant notamment que l’année académique 2016/2017 tire à sa fin.
Voilà qui pourrait justifier la récente sortie de Jacques Fame Ndongo. En effet, mardi 20 juin dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur a reçu le directeur général de Sichuan Telecom Engeneering Construction Company, chargé de la fabrication des 500 000 ordinateurs.
Il était question de s’accorder sur les contours de la fabrication des machines et la construction de neuf centres numériques, dont un par université d’Etat, plus celui de l’université inter Etats Cameroun-Congo, qui constitue le «E.National Higher Education», projet-phare à l’arrimage du Cameroun au numérique. «L’objectif du chef de l’Etat à travers ces offres et réalisation est de doter les diplômés du supérieur de nouvelles compétences dans le numérique et en faire un levier de transformation de l’enseignement et du grand public», a t-il souligné.
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Sur le retard dans la distribution et même la confection des ordinateurs, Jacques Fame Ndongo explique que «c’est simplement à cause du respect des prérequis et préalables de la phase de financement. Il n’était nullement question d’inertie ou de subterfuge électoraliste. Le gouvernement se devait simplement de respecter les procédures liées aux financements internationaux».
Il annonce par ailleurs que l’accord de crédit de financement par Exim Bank, à hauteur de 30%, est entièrement libéré à cette date. Mais surtout qu’une délégation camerounaise est attendue dans les prochains jours en Chine, pour valider et donner le quitus de fabrication suivant les descriptions techniques arrêtées par accord entre les parties. Il faut donc patienter.