Le Cameroun est désormais membre du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Le pays a été élu au sein de cet organe restreint, lors de la 7e session de l’Assemblée générale des Etats parties à la Convention de 2003 tenue du 4 au 6 juin dernier au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris, en France.
Le pays fait ainsi partie des 12 nouveaux membres du Comité, élus pour la période 2018-2022. «Notre présence au sein de l’instance décisionnelle de l’organe restreint de cette structure internationale nous permettra de mieux défendre les positions de notre pays, de manière à faire prévaloir la vision généreuse qui est celle du Cameroun du point de vue du rôle de la culture comme ciment de l’unité, facteur d’inclusion sociale», indique le ministre des Arts et de la culture, Narcisse Mouelle Kombi, chef de la délégation camerounaise à ces assises.
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Le Comité est notamment chargé d’examiner les demandes d’inscription sur les listes du patrimoine immatériel, à savoir la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Le patrimoine culturel immatériel englobe des pratiques culturelles vivantes telles que les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l'univers, ou encore les savoir-faire liés à l'artisanat traditionnel.
«Nous avons entrepris récemment l’inventaire général du patrimoine et nous avons à cet égard, un certain nombre d’éléments de notre patrimoine que nous entendons faire figurer au niveau de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel que tient l’UNESCO», affirme le ministre de la Culture sur les ondes de la radio nationale.
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A ce jour, seuls la réserve de faune du Dja (à cheval entre les régions de l’Est et du Sud) et le Trinational de la Sangha (complexe forestier qui s’étend sur trois pays: Cameroun, Congo et République centrafricaine) sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le premier y a été inscrit en 1987 et le second, en 2012. En 2017, la candidature du site de Bimbia, port de déportation des esclaves noirs vers l’Occident, n’a pas été validée par le Comité.