Diapo. Des sarcophages qui accréditent la thèse de "l'Egypte noire" de Cheikh Anta Diop

DiaporamaUn tombeau, des sarcophages et plusieurs objets funéraires représentant des personnages de couleur sombre de l'Egypte ancienne récemment découverts dans une nécropole de Louxor, dans le sud du pays, ont été dévoilés samedi en présence du ministre des Antiquités.

Le 26/11/2018 à 10h30, mis à jour le 26/11/2018 à 10h48

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La thèse soutenue par le savant sénégalais Cheikh Anta Diop se vérifie encore dans la Haute Egypte, vers le sud du pays à Louxor. En effet, plusieurs objets confirmant la couleur de peau noire des anciens égyptiens ont été présentés par les autorités en charge du patrimoine. 

Ces découvertes, réalisées par des missions archéologiques égyptienne et française, ont été présentées à la presse devant le célèbre temple funéraire de la reine Hatchepsout, qui se trouve près de la nécropole d'Al-Assassif, sur la rive ouest de Louxor.

Cette nécropole, entre la vallée des Reines et la vallée des Rois, était destinée aux nobles et hauts responsables proches des pharaons. Selon le ministère des Antiquités, le tombeau découvert date du Moyen-Empire (XIe et XIIe dynastie) et appartient à "Thaw-Irkhet-If", présenté comme le superviseur des momifications dans le temple de Mout, situé sur le célèbre site de Karnak, également à Louxor.

Le Conseil suprême des antiquités égyptien a découvert "un nouveau tombeau (...) avec de très belles peintures", a indiqué le ministre des Antiquités Khaled al-Anani lors d'une conférence de presse.

Ce tombeau contient de "nombreuses trouvailles", s'est-il félicité. Il s'agit de divers objets funéraires, dont deux sarcophages datant de la basse époque, des statues et quelque 1.000 petites statuettes funéraires en bois, faïence et argile, appelées "ouchebtis".

Une mission de l'Institut français d'archéologie orientale (IFAO) et de l'Université de Strasbourg a pour sa part découvert dans une autre tombe, dans la même nécropole d'Al-Assassif, deux autres sarcophages datant, eux, de la XVIIIe dynastie, a ajouté M. Anani.

L'un d'eux contenait la momie "bien conservée" d'une femme nommée Thuya, a indiqué le ministère dans un communiqué. La responsable média au ministère Nevine Aref a cependant indiqué plus tard à l'AFP que le nom n'était pas totalement "certain", précisant que des recherches étant en cours à son sujet.

Les autorités égyptiennes annoncent régulièrement des découvertes archéologiques, alors que le pays est souvent accusé d'un manque de rigueur scientifique et de négligence dans la conservation de ses antiquités.

Les sites archéologiques, en particulier à Louxor, constituent aussi pour l'Egypte un argument majeur face à la concurrence d'autres destinations touristiques. Le secteur du tourisme, en berne dans ce pays depuis la révolution de 2011, a connu une relative amélioration ces derniers mois.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 26/11/2018 à 10h30, mis à jour le 26/11/2018 à 10h48