Gabon: le chinois CGGC décroche le marché du barrage hydroélectrique de Mitzic

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Le 23/03/2016 à 18h07

Revue de presseC'est finalement la China Gezhouba Group corporation (CGGC) qui construira le barrage hydroélectrique de Mitzic au Gabon. Face au retard accusé par la Compagnie de développement des énergies renouvelables (Coder), le gouvernement a dû revoir ses cartes.

Kiosque le360 afrique: Initialement confiée à la Compagnie de développement des énergies renouvelables (Coder), la construction du barrage hydroélectrique FE 2 de Mitzic vient d’être cédée à China Gezhouba Group corporation (CGGC), souligne gabonreview.com dans sa publication du 23 mars.Pour le ministre délégué à la Forêt, Crépin Gwodok, l’expertise de cette entreprise chinoise n’est plus à démontrer au regard de ses nombreuses réalisations aussi bien en Chine que dans plusieurs pays africains.«Les Chinois viennent nous apporter leur expérience. Nous devrions protéger cette coopération vielle de plus de 40 ans déjà et en plus, on aura besoin, sur ce chantier, de gens qui se concentrent au travail pour en ressortir avec une expertise locale», a laissé entendre le ministre lors d'une séance de travail avec les responsables de la CGGC.Justifiant ce changement dans l'attribution du marché, Aristide Ngari, le directeur général de l’Energie, a expliqué que le contrat signé en 2010 sur la base d’un partenariat public-privé avec la Coder n’a pas satisfait aux attentes du gouvernement.Jusqu’en 2013 rien n’avait véritablement avancé, souligne le journal en ligne. «En prenant ses responsabilités, le gouvernement vient de trouver un partenaire idéal, CGGC dont la présentation de ce jour fait en même temps office de prise de possession du site», a précisé le dg de l’Energie. Pour sa part, Zhilei Chang, le directeur général de la China Gezhouba Group corporation a fait savoir que 400 emplois directs seront créés localement dans le cadre de ce projet.alibreville.com rappelle qu'une délégation de la CGGC avait rencontré le ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques à Libreville, en février, et que les deux parties avaient négocié la construction de la centrale électrique FE 2 à Mitzic et une autre sur les chutes de l’impératrice Eugénie dans la Ngounié au centre-sud du pays.Le coût de ces projets est évalué à 119 milliards de FCFA. Ces deux projets visent à augmenter l’offre de production du pays de 1200 MW à l’horizon 2020. A noter que la capacité actuelle installée en électricité sur l’ensemble du territoire national est de l’ordre de 650 MW.

Par Ismail Ben Baba
Le 23/03/2016 à 18h07