Burkina Faso: un jackpot de 28 milliards d’euros de promesses pour le PNDES

Le président Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso lors de l'ouverture de la Conférence pour le financement du PNDES.

Le président Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso lors de l'ouverture de la Conférence pour le financement du PNDES.. DR

Le 08/12/2016 à 15h17, mis à jour le 08/12/2016 à 15h31

Le Programme national de développement économique et social (PNDES 2016-2020) lancé par le gouvernement burkinabé vient d’obtenir le soutien des bailleurs de fonds. Réunis à Paris, ceux-ci ont promis 28 milliards d’euros, une somme largement supérieure aux attentes du gouvernement burkinabé.

Le Burkina Faso peut désormais enclencher son Programme national de développement économique et social couvrant la période 2016-2020 (PNDES 2016-2020). Pour financer ce plan de développement, fondé sur la vision «Burkina 2025» du président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré et les agendas internationaux de développement durable, le président et une grande partie de son gouvernement sont à Paris pour présenter aux bailleurs de fonds les grandes lignes du PNDES qui devrait contribuer à enclencher un processus de développement du Burkina Faso.

Et lors des deux jours de cette conférence pour le financement du PNDES, qui a réuni 1.150 personnes les 7 et 8 décembre, le pays des «Hommes intègres» est parvenu à mobiliser environ 28 milliards d’euros, soit 18.500 milliards de francs CFA, un montant largement supérieur aux besoins de financement annoncés. 

Lors de la première journée de cette manifestation, qui a réuni 350 personnes, les annonces de financement des partenaires du secteur public se sont élevées à un montant global de financement de l’ordre de 12,2 milliards d’euros, soit 8.000 milliards de FCFA. Un montant qui représente environ 150% du financment recherché.

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Selon Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, «le groupe de la Banque mondiale, premier partenaire du Burkina Faso, a mobilisé un financement de 3,8 milliards de dollars pour accompagner la mise en œuvre du plan national de développement. Ce montant exceptionnel est à la hauteur de l’ambition affichée par les autorités d’engager les réformes qui permettront de transformer l’économie et de placer le pays sur une trajectoire de croissance inclusive et créatrice d’emplois».

Lors de la seconde journée, les investisseurs privés ont montré un intérêt particulier pour le PNDES. Ils étaient plus de 800 investisseurs à participer à cette manifestation, ouverte ce jeudi 8 décembre. Et les résultats ont été plus que satisfaisants. En tout, le gouvernement burkinabé a présenté aux opérateurs économiques 80 projets d’investissement. Ceux-ci ont répondu positivement à ces projets en engageant un montant global de 16 milliards d’euros, soit 10.500 FCFA. Les secteurs concernés par ces investissements sont l’énergie, les infrastructures, les technologies de l’information et des communications (TIC), etc.

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Très satisfait, le président Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture «votre mobilisation (témoigne de l’engagement de la communauté des partenaires du Burkina Faso à soutenir les efforts que déploie le gouvernement pour assurer un mieux-être aux populations burkinabé».

Outre ces fonds promis par les bailleurs de fonds publics et privés, l’Etat ivoirien compte aussi injecter 15 milliards d’euros dans la mise en œuvre du PNDES, dont le coût global est évalué à près de 23,5 milliards d’euros, avec un financement complémentaire requis de 8,5 milliards d’euros, soit 5,57 milliards de FCFA.

Le PNDES s’articule autour de trois axes stratégiques : réformer les institutions et moderniser l’administration», «développer le capital humain», «dynamiser les secteurs-porteurs pour l’économie et les emplois».

Il devrait permettre au Burkina Faso d'assurer un taux de croissance annuel moyen de 7,7% sur la période 2016-2020, de créer 55.000 emplois par an et de contribuer à la modernisation de son économie. 

Par Kofi Gabriel
Le 08/12/2016 à 15h17, mis à jour le 08/12/2016 à 15h31