CEMAC: le Japon débloque 33 milliards de FCFA pour achever le corridor Yaoundé-Brazzaville

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Le 02/06/2017 à 11h23

Un accord de prêt a été signé mardi 30 mai entre le gouvernement du Cameroun et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Le Japon débloque ainsi 33 milliards de FCFA pour financer l'achèvement des travaux du corridor Yaoundé-Brazzaville. Les détails.

En projet depuis une dizaine d’années déjà, la construction du corridor routier Yaoundé-Brazzaville pourrait enfin parvenir à son terme.

Un financement complémentaire de près de 33 milliards de FCFA, pour la réalisation des travaux de construction vient en effet d’être octroyé au gouvernement du Cameroun par la coopération japonaise. C’est précisément mardi dernier que le ministre camerounais en charge de l’Economie, Louis Paul Motaze, a procédé à la signature d’une convention d’un prêt concessionnel relatif à ce projet, avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), représentée par l’ambassadeur du Japon au Cameroun, Kunio Okamura.

«Le projet était en attente de ce financement complémentaire», se réjouit le ministre de l’Economie du Cameroun, indiquant que cet accord va mener à terme la réalisation de ce projet routier intégrateur. Les fonds mis à disposition permettront donc de parachever la construction de ce corridor dont la première phase a été réceptionnée en début 2017.

D’autres partenaires se sont également mobilisés pour achever ce chantier qui va durer 49 mois. Il s’agit de la Banque africaine de développement (BAD) dont les financements de près de 41 milliards de FCFA ont été mis à disposition en avril dernier. La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) a donné son accord le 22 décembre 2016 pour un montant de 20 milliards de FCFA. L’Etat du Cameroun, pour sa part, va injecter environ 14 milliards de FCFA.

Pour un total d’environ 105 milliards de FCFA, le linéaire global de cette route longue de 203 km est subdivisé en quatre lots : Djoum-Mintom (83 km) déjà achevé en phase I du projet, Mintom-Lele (67km), Lele-Ntam-frontière Congo (23 km) et enfin la bretelle Ntam-Mbalam (30 km) à réaliser en phase II.

Le corridor Yaoundé-Brazzaville devrait favoriser les échanges commerciaux durables entre le Cameroun et le Congo, de même qu’il contribuera à faciliter l’intégration économique en zone CEMAC.

D’ailleurs, le projet est né de la volonté des deux chefs d’Etat, Paul Biya et Denis Sassou Nguesso, de renforcer l’intégration sous-régionale. Et partant, de favoriser l’ouverture d’un marché qui va s’étendre à la RDC, avec près de 90 millions de consommateurs.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 02/06/2017 à 11h23