Quelques jours après avoir constaté que son économie avait enregistré son deuxième trimestre de croissance négative, l'Afrique du Sud doit aussi faire face à une nouvelle dégradation de sa note souveraine. Moody's a ainsi fait passer son appréciation de Baa2 à Baa3, juste deux mois après la décision de Standard & Poor's (S&P), d'une part, et Fitch Ratings d'autre part.
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Avec la note Baa3, les actifs financiers émis par l'Etat sud-africain restent de "qualité moyenne", certes, mais c'est la toute dernière étape avant de sortir des investissements sûr pour passer aux actifs "spéculatifs". C'est dire que cela confirme parfaitement les craintes des investisseurs sur l'état de santé financière de l'économie sud-africaine.
Minée par la corruption au sommet de l'Etat, l'Afrique du Sud est également rudement touchée par la chute des cours de matières premières d'extraction. Ainsi, c'est à cause de son opposition à la corruption présumée de Jacob Zuma que le très apprécié ministre des Finances Pravin Gordhan avait été débarqué en avril dernier. Cela avait été à l'origine de la dégradation des notes de S&P et Fitch. C'est en ce même moment que Moody's avait mis sous surveillance négative l'économie de la nation Arc-en-ciel. Et comme rien ne s'est arrangé au niveau de la production intérieure, ce n'était qu'une question de temps pour qu'une nouvelle sanction ne tombe.