Plusieurs milliers de conteneurs sont toujours en attente au niveau du Port autonome de Douala. Pourtant, selon le Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC), le délai légal de dédouanement des marchandises au niveau de cette infrastructure portuaire est de 11 jours. Cependant, des conteneurs passent des semaines et plus sur les lieux. D’autres sont mêmes en souffrance au niveau du port depuis plus de quatre années. Ceux-ci appartiennent le plus souvent aux ministères et administrations publiques camerounais.
«La plupart des cargaisons appartenant aux administrations connaissent de longs délais de stationnement avec le risque d’être mises sous dépôt et vendues aux enchères», déclare Auguste Mbappe Penda, directeur général du CNCC.
Parmi les causes évoquées de ces séjours prolongés, la méconnaissance par les administrations des formalités et procédures de dédouanement, ainsi que des facilités qu’elles peuvent obtenir gratuitement pour être assistées dans ce processus.
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Conséquence, des pénalités de plus de 50 millions de FCFA sont infligées à certaines administrations, qui participent ainsi à la réduction de l’espace et la congestion portuaire. Ce qui par ricochet a des impacts négatifs sur la compétitivité du port et sur le climat des affaires, avec très souvent une inflation des prix sur le marché.
D’où la formation initiée ce 22 août 2017 à Yaoundé par le Conseil des chargeurs. «Nous voulons éviter aux administrations publiques les pertes de temps et les surcoûts liés aux diverses pénalités pour non-respect des délais et améliorer la compétitivité des ports camerounais», argumente Auguste Mbappe Penda.
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Selon les statistiques du Port autonome de Douala, 10,85 millions tonnes de marchandises ont été traitées en 2014 dans cet espace portuaire, dont 264 603 tonnes à l’import. Le port de Douala est la voie de prédilection choisie pour le transit des marchandises par certains pays voisins comme le Tchad ou la République centrafricaine. D’où une nécessité de fluidité dans l’enlèvement des marchandises. Malheureusement, l'insécurité qui prévaut en République centrafricaine ne favorise pas non plus l'enlèvement rapide des conteneurs à destination de ce pays.