Comme de nombreux pays africains, le Cameroun subit de plein fouet l’impact de la baisse du prix du cacao sur le marché mondial. Au Cameroun, le prix du kilogramme est descendu jusqu’à 500 francs CFA dans certains bassins de production. On est bien loin des périodes fastes de novembre et décembre 2016 où le kilogramme de cacao oscillait entre 1.500 et 1.700 francs CFA.
Cette chute des prix est notamment due à la hausse de la production mondiale, alors que la demande est restée constante. Pour atténuer les effets de cette baisse des cours sur le revenu des producteurs, le gouvernement camerounais a pris des mesures visant à soutenir la filière.
Avec la campagne de commercialisation officiellement lancée vendredi dernier, le Cameroun a décidé de réduire de moitié le montant de la redevance à l’exportation, qui passe de 150 à 75 FCFA le kilogramme. Cette décision entre immédiatement en application.
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De même, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, en charge de la commercialisation du cacao camerounais, recommande la généralisation du système des ventes groupées et le recours, à l’occasion de la négociation des prix, «aux prix de référence publiés par le Système d’information des filières (SIF)».
Ce dispositif permet d’informer les acteurs de la filière de façon quotidienne, sur la moyenne des prix sur le marché. «Le gouvernement ne peut être indifférent à la régression des prix. Notre réaction a été double. Notre première action visait le marché international. Nous sommes allés dans de nombreux pays -Colombie, Côte d'Ivoire et Belgique- pour assister à des réunions. Tous les pays impliqués dans le secteur du cacao doivent assumer leur part de responsabilité. Nous avons également décidé de donner des primes aux agriculteurs. A long terme, si nous voulons survivre, nous devons améliorer la qualité du cacao. Nous devons produire et mettre sur le marché du cacao de haute qualité», a déclaré le ministre camerounais en charge du Commerce, lors du lancement de la campagne cacaoyère.
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Ce, sans oublier la piste de la transformation locale, trop peu explorée jusqu’ici. «Nous devons réduire le volume sur le marché international. Nous pouvons le faire en favorisant la consommation locale. Mais nous ne pouvons pas développer la consommation locale sans un traitement des fèves sur place. C'est pourquoi le gouvernement a décidé de réduire encore la taxe par kilogramme à 55 FCFA pour les fèves de cacao destinées à la transformation locale. C'est une incitation importante», affirme le ministre.
En 2016, le Cameroun a produit 300.000 tonnes de cacao. Il reste le 4e producteur africain et le sixième au niveau mondial.