CEMAC: la reprise de la croissance ne sera pas au rendez-vous

Les chefs d'État de la CEMAC.

Les chefs d'État de la CEMAC.

Le 06/11/2017 à 19h25

Après une croissance molle de 1,6% en 2016, les économies de la région devraient stagner avec un PIB en évolution de 0,2% seulement en 2017, selon la Banque centrale des États de l’Afrique centrale.

La croissance des pays de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEMAC) ne sera pas au rendez-vous. Ainsi, selon la Banque centrale des États de l’Afrique centrale (BEAC), les différentes mesures prises pour relancer la croissance ne produiront pas les effets escomptés.

Ainsi, après une croissance molle de 1,6% enregistrée en 2016, les pays de la région, prise globalement, devraient voir leurs économies stagner avec une évolution de l’ordre de 0,2% en 2017, contre une prévision de 1,6% en début d’année.

Toutefois, tous les pays ne seront pas logés à la même enseigne. Le Cameroun, dont l'économie est moins dépendante du pétrole, jouera son rôle de locomotive du groupe avec une croissance de 3,7% en 2017, contre une prévision initiale d'environ 4%. Le Tchad et la Guinée équatoriale devraient demeurer en récession économique. 

Pourtant, avec la crise aigüe que traversent les pays de la région, dans le sillage de la chute des cours du baril de pétrole, plusieurs mesures ont été prises par les États et les institutions régionales pour contribuer à la redynamisation des économies de la région.

Parmi les multiples mesures prises pour contribuer à la relance de la croissance, figurent, entre autres, la réduction des coefficients des réserves obligatoires des banques, la réduction des plafonds de refinancement de certains États, le resserrement des dépenses publiques, l’élargissement des assiettes fiscales, la conclusion de programmes d’ajustement structurel, etc.

Si ces mesures n’ont pas permis de relancer la croissance, elles ont tout de même contribué à faire reculer les tensions inflationnistes. Le taux d’inflation à l'échelle de la région devrait ainsi s’établir autour de 1% en 2017, contre 2% en 2016. De même, le déficit budgétaire devrait continuer à reculer grâce aux effets combinés de l’élargissement de l’assiette et des resserrements des dépenses publiques pour se situer sous la barre des 3% du PIB.

Par Kofi Gabriel
Le 06/11/2017 à 19h25