C'est le think tank de Paul Kagamé qui l'avait recommandée, l'Union africaine l'a adoptée en juillet 2016, le Bénin sera le deuxième pays à la mettre en place après la Guinée. Il s'agit de la taxe de 0,2% frappant toute importation de bien ou de service provenant de pays hors Union africaine.
Dès 2018, toutes les importations béninoises y seront soumises, ce qui fait du pays de Patrice Talon le premier à concrétiser la décision qui avait été prise au sommet de Kigali.
Cette taxe devra permettre de lever quelque 1,2 milliard de dollars afin de financer intégralement les besoins de l'Union africaine et d'assurer une indépendance financière à l'organisation continentale. Car pour l'heure, entre 70 et 80% du budget de l'UA sont couverts par les dons de partenaires, dont principalement l'Union européenne.
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Toutefois, cette taxe a ses détracteurs. Pour beaucoup, elle est une taxe supplémentaire et sa mise en place butera contre la volonté des membres. Avant la taxe Kagamé, il y a eu celle sur les billets d'avion, les nuits d'hôtel voire les communications téléphoniques par SMS, qui sont restées lettre morte.
L'Afrique du Sud par exemple, considère qu'elle ne fera qu'augmenter les coûts des biens importés et qu'elle pourrait alors réduire la compétitivité des semi-produits.