Cameroun: plus de 3.000 milliards de francs CFA investis par six pays émergents

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Le 13/12/2017 à 12h42

Le Cameroun diversifie ses partenariats bilatéraux en ciblant particulièrement les pays émergents. La Chine est le principal contributeur avec près de 2.000 milliards de Francs CFA concédés.

Pour développer son économie, le Cameroun s’est engagé depuis plusieurs années à nouer des relations bilatérales avec des pays émergents.

Si ces relations sont particulièrement denses avec la Chine, près de 2.000 milliards de francs CFA de prêts via des banques chinoises, elles restent timides avec des partenaires comme la Turquie, l’Inde, la Corée du Sud, la Russie ou le Brésil.

Le 12 décembre à Yaoundé, les fonctionnaires du ministère de l’Economie ont passé en revue les portefeuilles de coopération avec ces pays émergents. On en retient que le volume des financements accordés au Cameroun par ces pays n’a cessé de croître ces huit dernières années. Il se chiffre actuellement à 3.378,17 milliards de francs CFA. En 2012, ce portefeuille s'élevait à 545 milliards de francs CFA, contre 233 milliards en 2009. C’est dire qu’il croît assez rapidement, grâce à la Chine notamment.

Ces prêts permettent au Cameroun de financer de grands projets dans les secteurs prioritaires de l’économie nationale comme les télécommunications et les infrastructures. La santé et l’éducation ne sont pas en reste. La revue annuelle des «projets du portefeuille de coopération avec les pays émergents» vise en réalité à l’analyse des causes de non-performance de tous ces projets. L’on note cependant que de manière générale, il s’agit de prêts concessionnels, de crédits acheteur et commercial et de dons. 

Le secrétaire général du ministère de l’Economie, Jean Tchoffo, qui a ouvert les travaux, a d'abord indiqué que cette inspection intervient dans un contexte particulier, marqué notamment par la signature entre le Cameroun et le Fonds monétaire international (FMI) d’un programme économique couvrant la période 2017-2019.

A ce titre, il a tenu à rassurer les partenaires en leur précisant «que le fait d’être sous-programme avec le FMI ne signifie pas que le gouvernement suspend la mobilisation des financements extérieurs». Au contraire, il s’agit plutôt d’un outil supplémentaire d’encadrement et de renforcement de l’efficacité de la dépense publique.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 13/12/2017 à 12h42