Dans un communiqué, le procureur général du pays a annoncé qu'il avait engagé des investigations sur des "transferts financiers irréguliers" dénoncés par la nouvelle direction de la Sonangol.
En présentant mercredi devant la presse les résultats annuels du groupe, le PDG Carlos Saturnino a dénoncé avec virulence la mauvaise gestion de sa prédécesseure et pointé du doigt des opérations à la légalité à ses yeux douteuse.
"Nous avons pris nos fonctions le 16 novembre 2017 et, ce soir-là, nous avons noté que le directeur financier de Sonangol, bien qu'il n'était plus en fonction, a ordonné un transfert d'une valeur de 38 millions de dollars à une entreprise basée à Dubaï", a-t-il notamment accusé.
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Ce transfert a été effectué par Banco BIC, dont Isabel dos Santos est une des administratrices, qui "est devenue l'une des banques privilégiées de la Sonangol".
Nommée à la tête de la Sonangol par son père en 2016, elle a été remerciée le mois dernier par le nouveau président de l'Angola, Joao Lourenço, qui s'est débarrassé de nombreux proches de l'ancien régime.
En décembre dernier, la nouvelle direction du géant pétrolier avait annoncé avoir enclenché une "enquête interne" après avoir découvert des mouvements de fonds jugés suspects s'élevant à plusieurs dizaines de millions d'euros.
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Mme dos Santos avait catégoriquement démenti sur son compte Twitter toute malversation.
Considérée comme la femme la plus riche d'Afrique par le magazine américain Forbes, la "princesse", ainsi que les Angolais l'appellent, est le symbole du népotisme reproché à son père.
Jose Eduardo dos Santos a quitté la présidence à la faveur des élections générales d'août dernier, après trente-huit ans d'un règne sans partage pendant lequel il a mis l'économie du pays en coupe réglée au profit d'une poignée de proches.