Cameroun: une deuxième usine flottante de liquéfaction du gaz naturel en gestation

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Le 16/06/2018 à 11h49, mis à jour le 16/06/2018 à 15h30

L’Etat camerounais et la société britannique New Age ont signé ce mois, une convention pour le développement du champ gazier offshore d’Etinde, au large de Limbe, dans la région du Sud-Ouest. Ce projet devrait réduire les importations de gaz domestique et générer des milliers d’emplois.

Le gouvernement camerounais et la New Age CMLNG S.A., filiale camerounaise de la société britannique New Age African Global Energy (New Age), ont signé le 8 juin dernier à Yaoundé, la capitale, une convention pour le développement du champ gazier offshore d’Etinde, au large de Limbe, dans la région du Sud-Ouest.

Les documents ont été paraphés par le ministre camerounais de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, et le vice-président exécutif de New Age, David Loran. Selon les termes de cette convention, New Age doit mettre en production d’ici 2023, une usine flottante de liquéfaction du gaz naturel à Etinde.

La construction du navire qui servira à la production du gaz naturel au large de Limbe commencera l’année prochaine dans un chantier naval en Chine, indique le vice-président exécutif de New Age, dont la compagnie détient 37,5% de parts dans ce projet.

D’une capacité de production de 30.000 barils de condensats (pétrole léger) par jour, cette plateforme devait permettre au Cameroun de commercialiser sur le marché national et international, un volume de gaz naturel liquéfié (GNL) de 1,3 million de tonnes par an.

L’usine produira également chaque année, 150.000 tonnes de gaz domestique destiné à la consommation nationale. Laquelle est actuellement évaluée à 120.000 tonnes, selon des chiffres officiels.

«Cet important projet permettra à l’Etat du Cameroun de développer son potentiel énergétique par la disponibilité du gaz naturel, source d’énergie propre et moins onéreuse, nécessaire pour notre industrialisation. En outre, il nous permettra de limiter, voire annuler, notre dépendance à l’importation de gaz domestique», a déclaré le ministre de l’Energie, dans des propos rapportés dans la presse.

Une bonne nouvelle en somme, quand on sait que le Cameroun importe 80% de sa consommation de gaz. Evalué à 2,5 milliards de francs CFA, ce projet devrait par ailleurs générer 350 à 400 emplois directs, ainsi que 3000 emplois indirects. Ce projet de GNL est le deuxième du genre, après l’usine flottante de liquéfaction de gaz naturel développée par la firme Golar LNG au large de Kribi (région du Sud), opérationnelle depuis mars 2018.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 16/06/2018 à 11h49, mis à jour le 16/06/2018 à 15h30