Prévue et redoutée depuis plusieurs semaines, cette augmentation a été annoncée par le ministre du Pétrole Tarek El-Molla, cité par la presse d'Etat, au lendemain de l'aïd el-Fitr, marquant la fin du mois sacré de ramadan.
Elle s'inscrit dans le cadre d'un vaste plan de réformes visant à alléger la dette de l'Egypte, en réduisant notamment les subventions étatiques.
Pays de plus de 97 millions d'habitants, l'Egypte est plongée dans la crise depuis la révolution de janvier 2011.
L'augmentation du litre d'essence sans plomb 92, le plus utilisé, atteint 35% (soit l'équivalent de 32 centimes d’euros) et celui du diesel de plus de 50% (26 centimes d’euros), selon les chiffres communiqués par le journal gouvernemental Al-Akhbar.
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Le prix des bouteilles de gaz a aussi augmenté, dans des proportions non précisées.
Cette hausse annoncée en pleine célébrations de la fin du ramadan est destinée à "corriger le système des subventions aux produits pétroliers et ajuster les distorsions des prix", a commenté M. El-Molla cité par le journal d'Etat Al-Ahram.
Selon le ministre, ce système a coûté 517 milliards de livres égyptiennes (environ 25 milliards d’euros) au cours des cinq dernières années, sans "bénéficier à ceux qui le méritent".
Le gouvernement craint une mobilisation sociale face à l'inflation qui sévit depuis novembre 2016 et la conclusion d'un accord de prêt de 12 milliards de dollars avec le FMI.
Dans ce cadre, l'Egypte s'est engagé sur un train de réformes inédit, incluant un flottement de sa devise, qui a depuis perdu la moitié de sa valeur par rapport au dollar et à l'euro.
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De nombreux experts mettent en garde contre une politique trop brutale pesant essentiellement sur les classes moyennes.
Des coupes dans les subventions de l'électricité, qui devraient provoquer une hausse des prix de 26,6% en moyenne à partir du 1er juillet, ont également été annoncées lors de la semaine écoulée.
Le gouvernement a aussi appliqué au début du mois une hausse, dans certains cas supérieure à 45%, du prix de l'eau potable.
Le mois dernier, le gouvernement avait mis en oeuvre une hausse des prix des tickets du métro. Les quelques manifestations provoquées par cette annonce avaient rapidement été contenues par les autorités.
Le président Abdel Fattah al-Sissi, officiellement entré dans son second mandat, a fait de l'économie son principal cheval de bataille, au côté de la lutte antiterroriste.