Difficile de trouver du pétrole lampant ces derniers jours dans les villes camerounaises au prix homologué de 350 Francs CFA. La cause, la rareté de cette ressource dans les stations-service et chez les autres distributeurs sur le territoire camerounais.
Du côté de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), structure assurant le stockage et la distribution en produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national, on impute la faute aux marketeurs. «Ce n’est pas de notre fait. Il faut qu’ils disent pourquoi ils n’ont pas de pétrole», indique un cadre de l’entreprise.
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D’autres sources indiquent que plusieurs marketeurs seraient insolvables auprès d’acteurs essentiels de la chaîne de distribution des produits pétroliers dont la Société nationale de raffinage (SONARA) et la société Hydrocarbures analyses contrôles (HYDRAC)
Aussi, sur le terrain note-t-on une augmentation des prix de 50 voire 100 FCFA chez les distributeurs qui en ont encore. Notamment, chez les petits détaillants. Et ce sont les consommateurs finaux qui trinquent, notamment dans les villages où le pétrole lampant est utilisé comme combustible dans les fours à pétrole pour la cuisson des aliments en cuisine, mais aussi et surtout pour l’éclairage avec les lampes-tempête, dans les localités non électrifiées.
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Selon l’Agence d’électrification rurale, le taux d’électrification rurale au Cameroun est de 21,7%. Ce qui correspond à moins de 3.000 localités connectées au réseau électrique national, sur plus de 13.500 recensées dans le pays. Compte tenu du coût encore onéreux des installations électriques à alimentation solaire pour ces populations, le pétrole lampant a encore de beaux jours devant lui.