L’Afrique du Sud cherche à relancer son économie en panne depuis plusieurs années, plombée notamment par les effets négatifs de la corruption de sa classe politique du temps où Jacob Zuma dirigeait le pays.
Face à cette situation, le nouveau président Cyril Ramaphosa tente de relancer la croissance économique atone. Pour cela, il souhaite attirer de nouveau les investisseurs extérieurs et table sur des investissements directs étrangers de l’ordre de 100 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Ces investissements devraient permettre d'impulser l'économie sud-africaine et de créer des emplois.
Un sommet sur l’investissement est prévu à ce titre en octobre prochain en Afrique du Sud.
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Dans cette optique, le président sud-africain a entrepris un périple au niveau des pays pétroliers du Golfe. Et on peut dire que le déplacement a été plus que concluant.
En effet, lors de sa visite en Arabie saoudite, le président sud-africain a reçu une promesse d’investissement de 10 milliards de dollars, soit 133 milliards de rands sud-africains. Ces investissements seront orientés vers le secteur énergétique et d’autres domaines jugés stratégiques. Le secteur de l’énergie sud-africain connaît de graves problèmes depuis quelques années, une situation qui impacte négativement la croissance économique du pays.
Cet investissement va permettre de renforcer la sécurité énergétique, de créer des capacités de production électrique et surtout réduire les coûts de production et d'améliorer ainsi la compétitivité de l'économie.
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L'Arabie saoudite est considérée comme un partenaire stratégique de l'Afrique du Sud. Le pays de l'arc-en-ciel importe 47% de ses besoins pétroliers de ce pays du Golfe.
Le président sud-africain a également reçu une promesse d’investissement d’un montant de 10 milliards de dollars de la part des Emirats arabes unis. Les investissements émiratis iront prioritairement aux secteurs du tourisme et de l’exploitation minière.
Cela représente en tout 20 milliards de promesses d’investissements, soit le cinquième des 100 milliards de dollars du programme d’investissement des cinq prochaines années.
Rappelons qu'en Afrique du Sud, le taux de chômage culmine à 28% et les dépenses de consommation sont en chute libre. Après une récession fin 2016 et début 2017, l’économie sud-africaine a affiché une reprise molle en 2017 en progressant de 1,3%. Pour l’année en cours, la croissance du PIB devrait s’établir à 1,5%.