Pétrole: A Alger, l'OPEP tient tête à Trump

Donald Trump des Etats-Unis et Selman d'Arabie Saoudite.

Donald Trump des Etats-Unis et Selman d'Arabie Saoudite.. DR

Le 24/09/2018 à 15h23, mis à jour le 24/09/2018 à 15h34

Alors que Donald Trump n'a pas caché son agacement de voir les prix du pétrole continuer de monter, l'OPEP et les autres pays producteurs, réunis à Alger ce week-end, viennent de lui opposer une fin de non recevoir.

Dans l'un de ses tweets dont lui seul a le secret, Donald Trump avait demandé à l'OPEP d'augmenter sa production, sans quoi "nous allions nous en souvenir". C'était deux jours avant la réunion cruciale d'Alger. Mais, visiblement, les pays pétroliers n'ont pas voulu obtempérer, à commencer par l'Arabie Saoudite qui demeure le plus influent membre de l'OPEP. 

"Je n'influence pas les prix", lui a répondu Khalid Al Falih, le ministre saoudien du Pétrole, dimanche 23 septembre en marge de la réunion des pays membres et non-membres de l'organisation. Selon lui, aucune raffinerie dans le monde ne se trouve en situation de rupture d'approvisionnement, par conséquent tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. 

Ce n'est pourtant pas l'avis de Donald Trump qui estime que les prix sont relativement élevés. Force est de constater qu'avec un baril qui a eu à franchir la barre psychologique des 80 dollars, on est sorti de la zone des bas prix. Donald Trump avait alors écrit dans un tweet: "Nous protégeons les pays du Moyen-Orient, et pourtant ils continuent de pratiquer des prix de pétrole plus élevés!". Le président américain qui parle en faisant allusion au contexte du Moyen-Orient où il a pris des sanctions contre l'Iran, l'ennemi juré de l'Arabie saoudite, avait alors poursuivi avec une menace à peine voilée. "Nous nous en rappellerons. Le monopole de l’Opep doit baisser les prix", avait-il conclu. 

Par Djamel Boutebour
Le 24/09/2018 à 15h23, mis à jour le 24/09/2018 à 15h34