Cameroun: forte baisse du prix du cacao

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Le 14/01/2019 à 15h53

Le prix du kilogramme de fève de cacao se situe autour de 900 francs CFA dans les principaux bassins du pays, contre 1.100 francs CFA l’année dernière sur la période d’octobre à novembre 2018.

Le prix du kilogramme de cacao se situe autour de 900 francs CFA dans les principaux bassins de production du Cameroun, selon les chiffres rendus publics par le Système d’information des filières (SIF). Ce qui fait un différentiel de 200 francs CFA par rapport à l’année dernière, où le prix du kilogramme de cacao coûtait en moyenne 1.100 francs CFA, précisément entre octobre et novembre 2018. Depuis mi-décembre 2018, ce prix oscille entre 900 et 975 francs CFA dans certains bassins de production dans les régions du Littoral et du Centre, d’après la même source. 

C’est dans la région du Sud-Ouest, premier bassin de production du pays, que le prix du cacao a le plus chuté, passant à 800 francs CFA. Une situation à mettre notamment sur le compte de la crise anglophone qui secoue cette partie du pays depuis octobre 2016. Conséquence: beaucoup de producteurs ont dû abandonner les plantations, tandis que des magasins de stockages étaient attaqués par des combattants sécessionnistes.

«Nous sortons peu à peu de la haute saison entre les mois d’octobre, novembre et décembre où les prix de cacao bord champs sont généralement élevés. A partir du mois de janvier, c’est la décote où les prix sont souvent au même niveau comme en août et septembre lors du lancement de la saison cacaoyère», explique un responsable de l’Office national du cacao et du café (ONCC), cité par la presse locale.

L’année dernière, le prix du kilogramme de cacao a culminé jusqu’à 1.500 francs CFA à certaines périodes. Cette année, très peu de producteurs ont pu vendre leurs produits au-delà de 1.200 francs CFA le kilogramme, apprend-on. Le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) estime à 67,3 milliards de francs CFA, le manque à gagner en termes de chiffre d’affaires dans la filière cacao-café du fait de la crise anglophone.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 14/01/2019 à 15h53