Le prix de la bière reste inchangé. Du moins, pour le moment. Assurance donnée par le ministre du Commerce, au sortir d’une concertation avec l’industrie brassicole mardi 15 janvier 2019 à Yaoundé, la capitale.
«En l’état et en attendant l’ouverture des négociations pour analyser au plus près l’incidence de la revalorisation des droits d’accises et la répercussion possible sur le marché, pour le moment, au moins sous un délai minimum de deux semaines, les prix ne changent pas», affirme Luc Magloire Mbarga Atangana. Selon le ministre, les acteurs de l’industrie brassicole doivent déposer leurs barèmes de prix. L’administration prendra alors 15 jours pour répondre, avant la reprise des négociations entre les deux parties.
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Pour l’instant donc, pas d’augmentation de prix jusqu’à l’accomplissement de cette formalité. «Nous restons dans la situation statu quo ante, tant que les nouveaux barèmes n’auront pas été transmis à l’administration. Les prix ne bougeront pas et le gouvernement ne transige pas», a déclaré Luc Magloire Mbarga Atangana, dans des propos rapportés par la presse locale.
Ces propos tendent à faire baisser la tension sur le marché, alors que la spéculation d’une éventuelle hausse des prix des boissons alcoolisées enfle depuis décembre dernier. Le ministre du Commerce avait publié un communiqué à la veille des fêtes de fin d’année, informant le public qu’aucune hausse du prix de la bière n’est envisagée avant les négociations avec les acteurs de la filière brassicole.
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Mais si hausse il devait y avoir, le ministre assure aujourd’hui que «les nouveaux prix tiendront compte du pouvoir d’achat des consommateurs». Il faut noter que la loi de finances 2019 prévoit, pour le cas spécifique des boissons, que la base d’imposition au droit d’accises est déterminée après application d’un abattement de 10% pour les bières titrant un degré d’alcool inférieur ou égal à 5,5%.
Une disposition que les sociétés brassicoles ne manqueront certainement pas de répercuter sur les consommateurs. Côté gouvernement, on met en garde les industries brassicoles ou les commerçants véreux qui feraient de la spéculation sur les tarifs actuels. «Je voudrais lancer un avertissement à tous les spéculateurs pour leur dire que nous veillerons pour que force revienne à la loi. Les prix ne changent pas, nous n’en sommes pas encore là!», martèle le ministre du Commerce.