Le Cameroun et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) ont initié un partenariat pour l’implémentation du projet de transition numérique dans le pays. C’est la quintessence de la rencontre d’échanges, tenue le 4 juillet dernier à Yaoundé, la capitale, entre les différentes parties prenantes de ce projet.
Ce partenariat est le fruit des échanges entre le président de la République, Paul Biya, et la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, lors de sa première visite officielle au Cameroun en avril dernier.
A l’issue de l’audience que lui a accordée le chef de l’Etat, le 18 avril 2019, cette économiste avait déclaré que l’économie numérique est un atout non négligeable pour la création d’emplois au Cameroun.
«Le pays peut améliorer son environnement numérique en réduisant le coût du haut débit, en y augmentant l’accès et en améliorant sa qualité» pour de meilleurs résultats, avait-elle dit, se félicitant déjà de l’existence de start-ups camerounaises opérant dans ce domaine.
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Pour les autorités camerounaises, l’appui technique que fournit la CEA, avec deux autres partenaires -la Banque africaine de développement (BAD) et la plateforme pour le financement des infrastructures Africa50- épouse la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique du Cameroun.
Dans son adresse à la nation, le 31 décembre 2015, le chef de l’Etat avait notamment instruit le gouvernement d’accélérer la mise en place des conditions préalables à l’industrialisation du pays et de «rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’économie numérique […], véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse».
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Le Plan stratégique Cameroun numérique 2020 se situe donc dans la droite lignée de la mise en œuvre de la politique des «grandes réalisations» prônée par Paul Biya.
Ce plan devra contribuer à l’atteinte des objectifs de croissance et de plein emploi visés par le gouvernement dans les cinq prochaines années, à travers un usage plus intensif des TIC dans les outils de production, entraînant une amélioration conséquente de la productivité nationale.
Ce plan s’appuie sur trois principaux piliers se rapportant respectivement aux aspects liés à l’offre, à la demande, à la régulation et la gouvernance.
«Le soutien de la CEA se révèle donc d’une très grande opportunité», affirme la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom li Likeng.