Cameroun: une entreprise russe pour la réhabilitation de la Société nationale de raffinage

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Le 10/02/2020 à 17h02, mis à jour le 10/02/2020 à 17h02

Les autorités camerounaises sollicitent l’expertise du groupe pétrolier russe Lukoil Litasco pour la réfection de la raffinerie nationale, partiellement détruite par les flammes le 31 mai 2019 à Limbe, dans le Sud-Ouest du pays. Une retombée du sommet Afrique-Russie tenu en octobre dernier à Sotchi.

Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a rencontré le 6 février dernier à Yaoundé, une délégation du groupe pétrolier russe Lukoil Litasco conduite par son vice-président pour les Amériques, l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, Yvan Romanovsky.

Les échanges ont notamment tourné autour de la réhabilitation et de l’extension de la Société nationale de raffinage (SONARA), l’unique raffinerie du pays, partiellement détruite par un incendie le 31 mai 2019 à Limbe, dans la région anglophone du Sud-Ouest. «Nous avons des éléments concernant la raffinerie et ses problèmes. Nous allons les analyser et revenir plus tard pour en parler plus amplement et sans doute faire nos propositions», a déclaré Yvan Romanovsky, au sortir de cette audience.

«Certaines modifications doivent être apportées au projet en cours et le support du gouvernement est attendu pour nous permettre de concrétiser la décision d’investissement d’ici 2020», a-t-il ajouté dans des propos rapportés par la presse publique.

En réalité, la rencontre de vendredi dernier est la suite des négociations entamées avec cette entreprise russe lors du premier sommet Afrique-Russie tenu les 23 et 24 octobre 2019 à Sotchi.

Lors de ce sommet, le ministre Gaston Eloundou Essomba avait notamment rencontré le PDG du groupe Lukoil Litasco, Vaguit Alekperov. Il avait alors été décidé qu’une équipe d’experts russes viendrait au Cameroun pour étudier le cas de la SONARA.

En rappel, un grave incendie s’était déclaré le 31 mai dernier aux alentours de 21h55 heure locale (20h55 GMT) sur certaines installations de la SONARA.

A l’origine, une «explosion dans la zone de fractionnement des essences» de la société. Plus de 10.000 m3 de pétrole brut avaient été consumées par les flammes, lesquelles avaient également endommagé 4 des 13 unités de production. Ce, pour un préjudice estimé à 287 milliards de francs CFA, selon le rapport de la commission d’enquête.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 10/02/2020 à 17h02, mis à jour le 10/02/2020 à 17h02