Le Cameroun va mettre en place un centre de développement de l’économie numérique en 2020, a annoncé, le 18 février dernier, la ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng. Cette infrastructure accompagnera les jeunes dans le processus de maturation des projets TIC jusqu’à la création d’entreprises viables.
Il aura également pour objectif de détecter, d’incuber et de développer des projets dans le domaine du numérique, afin de faire émerger une industrie locale de développement des applications «made in Cameroon», apprend-on. Et des applications, il y en a, fruits de l’ingéniosité de jeunes chercheurs et entrepreneurs camerounais.
On peut notamment citer le Cardiopad d’Arthur Zang, première tablette tactile camerounaise à usage médical, l’Agropad d’Erik Gyslain Tiam Dzembouong qui est un système d’irrigation solaire à distance ou encore Smartscope de Madina Mohamadou qui propose une solution numérique adaptée à la lutte contre le paludisme.
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Selon une étude récente, le secteur de l’économie numérique est actuellement l’un de ceux qui offrent le plus d’opportunités en termes de créations d’emplois au Cameroun. Les prévisions parlent de 20.000 à 50.000 emplois dès cette année. Dans son adresse à la jeunesse en 2016, le président Paul Biya avait invité ses jeunes compatriotes à investir dans l’économie numérique, «véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse».
Le chef de l’Etat avait par ailleurs instruit le gouvernement d’accélérer la mise en place des conditions préalables à l’industrialisation du pays et de «rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’économie numérique […], véritable accélérateur de croissance».
La ministre des Postes et télécommunications assure à cet effet que le gouvernement mettra tout en œuvre pour développer ce secteur. Divers projets sont déjà menés dans ce sens par son département ministériel, avec pour objectif de créer un «écosystème idoine» pour l’accompagnement de la start-up vers l’entrepreunariat numérique, affirme-t-elle.