Cameroun. Coronavirus: le patronat appelle à des allègements fiscaux

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Le 02/04/2020 à 07h33, mis à jour le 02/04/2020 à 22h58

Le Groupement inter-patronal du Cameroun a fait une série de propositions au gouvernement en forme de plaidoyer, afin d'aider les entreprises à rester à flot durant la crise économique générée par la pandémie du Covid-19.

Le Groupement inter-patronal (GICAM) a proposé une série de mesures au gouvernement afin de soutenir les entreprises en difficulté du fait de la pandémie du coronavirus (Covid-19). Au plan fiscal, le GICAM plaide notamment pour la suspension des contrôles fiscaux, ainsi que le gel des redressements fiscaux en cours.

Il suggère également le report du paiement de certaines redevances. Entre autres, les acomptes de l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) sur les salaires, les contributions au Crédit Foncier et au Fonds national pour l’emploi (FNE) et le report des délais des déclarations statistiques et fiscales.

Ce, sans oublier le renvoi du paiement des cotisations sociales pour les entreprises dans l’impossibilité de verser des salaires à leur personnel, avec cependant le maintien des couvertures de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) pour les salariés concernés.

Des propositions qui s’étendent au plan douanier, avec l’assouplissement des mesures des contrôles (quarantaine de 14 jours) des navires pour les secteurs stratégiques et les produits sensibles (intrants agricoles, produits alimentaires finis et semi-finis, produits pharmaceutiques) ; la suppression, durant la période de crise, des surestaries et des frais de stationnement liés aux opérations de dédouanement, ou encore la suspension des contrôles douaniers après enlèvement.

Aux plans monétaire et financier, le patronat camerounais suggère l’activation des leviers monétaires pour approvisionner le système bancaire en liquidités. Ce, à travers notamment la facilitation de l’accès des banques au marché monétaire par la baisse de ses taux d’intérêts et l’augmentation des plafonds de refinancement.

On note également l’accompagnement des banques et établissements financiers dans l’octroi des crédits de trésoreries aux entreprises; le gel, par voie réglementaire, des échéanciers de remboursement de crédits et de leasing des entreprises et des particuliers auprès des établissements de crédits, ainsi que la suppression des pénalités et des coûts additionnels y afférents.

Enfin, sur le plan budgétaire, le GICAM souhaite l’accélération des remboursements des crédits de TVA et de la dette intérieure, la suspension des pénalités pour d’éventuels retards dans l’exécution des marchés publics et l’institution d’un fonds de soutien aux PME et à l’artisanat.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 02/04/2020 à 07h33, mis à jour le 02/04/2020 à 22h58