Ce 30 mars 2020, le directeur général du Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (Lanacome), Rose Abondo, a émit une alerte auprès des hôpitaux et pharmacies afin de signaler la circulation de deux présentations de chloroquine issues des circuits de contrebande.
Des produits dangereux qui se retrouveraient même déjà dans des formations hospitalières, selon l’institution. D’après le Lanacome, les tests effectués sur ces produits «révèlent l’absence de toute substance active pharmaceutique». Les professionnels de santé avertissent sur la dangerosité de la prescription desdits médicaments pour un usage thérapeutique.
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Un avertissement qui survient au lendemain d’une alerte lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet de la circulation d’antipaludéen (comme la chloroquine) falsifié au Cameroun, au Tchad et au Nigeria.
De faux médicaments en circulation avec le logo du Programme de médicaments essentiels de l’OMS. L’alerte fait référence à du «sulfate de quinine falsifié 300 mg, présenté en six combinaisons différentes de numéros de lots et dates de péremption/ fabrication», indique la note du DG du Lanacome. Ce, dans un contexte où l’on assiste à la course à la chloroquine, devenue très prisée pour le traitement du Covid-19.
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Ce 31 mars 2020, le Cameroun a atteint le cap de 193 cas positifs au Covid-19. «L’automédication à base de produits manufacturés ou de la pharmacopée traditionnelle est une pratique dangereuse qu’il convient d’éviter », rappelle le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, alors que toutes sortes de recettes dites miracles inondent les réseaux sociaux.
Voilà pourquoi le Lanacome «recommande aux populations et aux professionnels de santé de ne pas s’approvisionner en chloroquine dans les circuits non autorisés».