Transport aérien. Coronavirus: Ethiopian Airlines affiche une perte de 550 millions de dollars

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Le 10/04/2020 à 13h17, mis à jour le 10/04/2020 à 13h18

A cause du coronavirus, Ethiopian Airlines a enregistré 550 millions de dollars de pertes de revenus au terme du premier trimestre 2020. Après avoir longtemps résisté, la première compagnie africaine a fini par réduire très fortement sa voilure à l’international. Toutefois, son PDG rassure.

Avec le coronavirus, le ciel s’est assombri pour l'aérien africain. Les suspensions de vols et les fermetures des frontières ont fini par avoir raison de toutes les compagnies africaines, même celle qui tenait à résister à la conjoncture, Ethiopian Airlines.

Du coup, la situation s’annonce très difficile pour ces compagnies, déjà en situation précaire, avec des ressources d’exploitation ne dépassant pas les deux mois pour nombre d’entre elles.

Et à ce titre, Ethiopian Airlines, la première compagnie aérienne du continent, malgré la résistance qu’elle a affichée au cours des premières semaines de la pandémie en maintenant ses liaisons aériennes avec la Chine et ensuite avec des pays européens durement affectés par a pandémie, connaît une situation difficile.

Selon son président directeur général, Tewolde Gebremariam, la compagnie a perdu des revenus de l’ordre de 550 millions de dollars au terme du premier trimestre 2020. La faute aux restrictions de voyage imposés par les Etats pour faire face à la pandémie du coronavirus. D’ailleurs, Ethiopian Airlines est l’une des rares compagnies aériennes du monde à avoir maintenu ses liaisons avec la Chine, alors épicentre de la pandémie.

«Nous ne volons plus que vers 19 destinations internationales sur les 110 que la compagnie aérienne opérait auparavant», a souligné le PDG de la compagnie lors d’une conférence de presse.

Pour faire face à ces pertes, la compagnie a renforcé son activité de fret, les vols charters et les services de maintenance des avions au profit d’autres compagnies aériennes africainzs qui profitent de l’arrêt des transports pour réviser leurs appareils.

Du coup, une grande partie de la flotte, forte de plus de 100 appareils, est clouée au sol, occasionnant ainsi des pertes en revenus très importants. A ce titre, la compagnie est en train de négocier avec les loueurs d’avions pour un report des paiements mensuels sachant que la location des appareils coûte 30 millions de dollars par mois à la compagnie.

Toutefois, et en dépit de ces pertes de revenus, le PDG de la première compagnie aérienne africaine a tenu à rassurer en soulignant que sa compagnie dispose de réserves de trésorerie conséquentes lui permettant de faire face à la crise sans recourir au gouvernement. Mieux, Gebremariam a aussi rassuré les salariés du groupe en rappelant que la compagnie n’a pas licencié du personnel et ne compte pas le faire.

Par Moussa Diop
Le 10/04/2020 à 13h17, mis à jour le 10/04/2020 à 13h18