Pétrole: Trump a enfin son accord mettant fin à la guerre des prix entre Russes et Saoudiens

Le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine.

Le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. . DR

Le 13/04/2020 à 07h47, mis à jour le 13/04/2020 à 07h50

Les pays de l'Opep et leurs partenaires, conduits par la Moscou, ont entériné un accord trouvé vendredi pour mettre fin à la guerre des prix entre la Russie et l'Arabie saoudite. Le Mexique, qui avait refusé en partie la réduction de production demandée, est rentré dans le rang.

Trump a enfin son accord pour la réduction de la production mondiale afin de redresser la courbe des cours du pétrole.

La guerre que se livraient Russes et Saoudiens touche à sa fin. Ce dimanche soir, les principaux pays producteurs de pétrole ont conclu un accord pour mettre un terme à la guerre des prix déclenchée début mars entre la Russie et l'Arabie saoudite. L'annonce a été faite sur Twitter par le ministre koweïtien du pétrole.

A l'issue d'une réunion par visioconférence, en raison de la pandémie de Covid-19, les pays de l'Opep et ses partenaires, emmenés par Moscou, se sont entendus sur une baisse mondiale de 9,7 millions de barils par jour (bpj). Celle-ci entrera en vigueur le 1er mai, pour une période de deux mois.

Cet accord avait déjà été annoncé par l'organisation vendredi à l'issue de discussions entre Moscou et Riad. Mais le Mexique avait refusé de s'y plier, en déclarant qu'il diminuerait sa production d'un quart seulement du volume demandé par l'Opep. Ce désaccord a été levé dimanche.

La pandémie n'arrange rien

L'Arabie saoudite et la Russie se menaient depuis plusieurs semaines une guerre des prix - en augmentant leurs exportations de brut - aggravée par l'effondrement de la demande provoquée par la pandémie de coronavirus. Le conflit a entraîné une chute des prix du pétrole. Jeudi dernier, le baril de Brent de Mer du Nord avait perdu 49 % de sa valeur depuis le début de l'année.

L'accord est sans précédent dans l'histoire de l'Opep et représente, selon les termes dévoilés vendredi, une restriction de 10 % de l'offre mondiale. L'Arabie saoudite et la Russie doivent en être les principaux artisans (2,5 millions de bpj chacun). La réduction doit ensuite passer à 8 millions de barils pour les six derniers mois de l'année, puis à 6 millions de janvier 2021 à avril 2022.

La Russie a également annoncé, par la voix de son ministre de l'Energie Alexander Novak, que l'accord avait l'appui des Etats-Unis. « Les Américains soutiennent eux-mêmes l'accord et disent qu'ils sont prêts à contribuer à la baisse de la production : on a entendu des chiffres allant de 2 à 3 milliards de barils par jour », a-t-il déclaré auprès de l'agence TASS avant la réunion de ce dimanche.

Par Le360 Afrique (avec Agences)
Le 13/04/2020 à 07h47, mis à jour le 13/04/2020 à 07h50