Vers 15H25 GMT (17H25 à Paris), le baril américain de WTI pour octobre perdait 5,45% par rapport à la clôture de vendredi, à 38,87 dollars.
Celui de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre lâchait dans le même temps à Londres 4,50% à 41,21 dollars.
Les prix du pétrole "s'effondrent alors qu'en Europe on semble prêt à envisager de nouveaux confinements et que la Libye a relancé sa production de pétrole", a réagi Edward Moya, analyste de Oanda, au moment où les deux cours de référence déjà en baisse en début de journée accentuaient leur chute.
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La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a en effet annoncé samedi la reprise de la production et des exportations d'or noir sur les sites qu'elle a qualifiés de "sûrs", au lendemain de l'annonce par l'homme fort de l'est de ce pays, Khalifa Haftar, de la levée d'un blocus de huit mois imposé par ses forces.
Dans le même temps, les craintes à propos de la demande de brut se ravivent puisque plusieurs pays sont tentés de remettre en place un confinement.
C'est le cas par exemple au Royaume-Uni, qui fait face à une "deuxième vague" de Covid-19, tandis que près d'un million d'habitants de la région de Madrid sont depuis lundi, et pour deux semaines, priés "de rester chez eux la majorité du temps".
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La situation paraît également préoccupante en Belgique, en France ou encore au Liban. Son voisin Israël, pays de neuf millions d'habitants, s'est reconfiné vendredi pour une période d'au moins trois semaines.
Dans le monde, la pandémie a fait au moins 961.531 morts depuis son apparition en Chine fin décembre, selon un bilan établi lundi par l'AFP.
Cependant, les barils de Brent et de WTI se négociaient toujours au-dessus de leurs prix de lundi denier, puisqu'ils ont respectivement engrangé plus de 8% et 10% la semaine dernière.