Vidéo. Développement des cryptomonnaies au Burkina Faso, les candidats au trading de plus en plus nombreux

le360 Afrique/Ouédraogo

Le 30/11/2021 à 12h18, mis à jour le 30/11/2021 à 12h19

VidéoAu Burkina Faso, les cryptomonnaies ont gagné en popularité ces dernières années. Des incubateurs mais aussi des particuliers y dédient de plus en plus des sessions de formation.

En vogue au Burkina Faso comme dans le reste du monde, les thématiques des cryptomonnaies sont abordées par les jeunes et pas seulement. Les acteurs au nombre desquels des incubateurs dédient de plus en plus aux cryptomonnaies des sessions de formation.

«On veut un peu briser le mythe qu’il y a derrière cette perception de la cryptomonnaie et à pousser plutôt les apprenants à s’intéresser à la technologie qu’il y a derrière et comprendre les mécanismes de fonctionnement de la cryptomonnaie avant de s’aventurer sur ce terrain qui peut être glissant pour quelqu’un qui ne s'y connaît pas», confie Armand Yao, directeur des projets et programmes chez KeoliD, un incubateur.

Pour apprendre justement à trader les cryptomonnaies, l’on trouve parmi les candidats, des étudiants, à l’instar de Yannick Ouédraogo. 

«Je veux apprendre beaucoup sur la technologie blockchain. Étant étudiant en réseau, je désire me perfectionner dans le domaine. J’espère rencontrer de grands frères, des aînés qui ont déjà fait des pas dans le domaine pour pouvoir me perfectionner», espère Yannick.

Tout comme le précédent, Bichara Amine entame aujourd’hui son premier Masterclass. Son objectif, comprendre les cryptomonnaies et l’écosystème blockchain.

«J’ai entendu parler de la blockchain. On utilise cette technologie aussi dans le domaine de la santé. Je suis étudiant en médecine mais j’aime et je suis passionné par la technologie et plus précisément la blockchain proprement dite», fait savoir Bichara Amine.

Connaître pour mieux s’outiller et mieux capitaliser sur ce marché virtuel de monnaie qui existe et qui grandit davantage, c’est aussi par la pédagogie. Serge Sanogo, responsable de l’entreprise Djahma Sarl, s’est spécialisé dans la consultation axée sur la technologie blockchain. 

«C’est un phénomène qui est une réalité, sauf que ce n’est toujours pas déployé à grande échelle. Beaucoup de personnes ou de sociétés fondent les cryptomonnaies sur les sociétés d’investissement. C’est-à-dire qu’elles utilisent les cryptomonnaies comme système de paiement au niveau de leurs investissements. Donc, ça fait que beaucoup de gens n’arrivent pas à appréhender le vrai côté de la cryptomonnaie. Sinon, en réalité, c’est quelque chose de vrai et de prometteur», rassure-t-il.

Prometteur pour les entreprises mais aussi pour les particuliers. Car c’est un écosystème qui, selon le consultant permet d’aller vers un plus vaste marché pour une plus-value.

«La blockchain, c’est d’abord une technologie de stockage et de transmission de données numériques sans organe central. C’est-à-dire pour quelqu’un qui veut envoyer des données, il le fait sans passer par un intermédiaire tout simplement. Cette technologie est sécurisée, transparente et infalsifiable. Quant aux cryptomonnaies, la cryptomonnaie est une monnaie virtuelle qui utilise la technologie blockchain et qui permet tout simplement de les sécuriser», nuance Serge Sanogo.

Les enjeux sont de mieux en mieux cernés d’autant que l’écosystème dépasse le cadre monétaire. Il intègre des applications décentralisées en lien avec la finance d’aujourd’hui.

«On observe une transformation numérique de nos sociétés et aucun domaine n’est épargné. L’exemple palpable parlant, c’est justement le Nigéria qui a sorti le E-naira, une version électronique de leur monnaie. Donc, avec cette transformation numérique qui s’entame dans tous les domaines, il va de soi qu’on doit véritablement s’intéresser à l’application des technologies dans les finances qu’on appelle communément Fintech et dont la cryptomonnaie est une des applications», fais remarquer Armand Yao.

Pour l'État, par exemple, l’écosystème de la blockchain pourrait aussi servir tout simplement de base de données sécurisée pour les données des citoyens et lutter contre la corruption, rassure le consultant.

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 30/11/2021 à 12h18, mis à jour le 30/11/2021 à 12h19