Cameroun. Propagande électorale: les médias rappelés à l’ordre

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Le 17/08/2018 à 07h32, mis à jour le 17/08/2018 à 07h52

Le Conseil national de la communication appelle au respect des canons professionnels qui sous-tendent l’exercice de la profession de journaliste, dans le cadre de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Une mise en garde qui intervient après quelques dérapages constatés au niveau des médias.

Dans le cadre de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, le Conseil national de la communication (CNC) appelle les professionnels des médias publics et privés au respect des canons professionnels qui sous-tendent l’exercice de la profession de journaliste, à savoir: «l’équilibre, l’objectivité et l’impartialité».

Dans un communiqué signé en début de ce mois d’août par son président, Peter Essoka, l’organe de régulation déplore la diffusion, à travers des publications écrites ou des programmes audiovisuels dans certains médias nationaux, «des messages de propagande nourris de commentaires, crédibilisant ou discréditant certains candidats déclarés» depuis la convocation du corps électoral le 9 juillet dernier.

Tout en rappelant que la date officielle du début de la campagne électorale est fixée au 22 septembre 2018 - conformément à la loi qui dispose que la campagne électorale est ouverte à partir du quinzième jour précédant le scrutin et prend fin la veille du scrutin à minuit - le CNC reconnait néanmoins que le Code électoral ne consacre pas une réglementation spécifique avant le début de la campagne électorale, s’agissant notamment des actions médiatiques relatives à la propagande des candidats.

En attendant donc le lancement officiel de la campagne pour la présidentielle, le régulateur rappelle que toute publication ou diffusion d’informations, de quelque nature qu’elle soit, se doit d’obéir à l’éthique et à la déontologie qui régissent le métier de journaliste.

En rappel, l’élection présidentielle au Cameroun a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour, 20 jours au moins et 50 jours au plus avant l’expiration des pouvoirs du président de la République en exercice. Le mandat de Paul Biya, candidat pour un septième mandat, s’achève le 3 novembre 2018.

Seulement 9 candidats ont été retenus après l’examen des dossiers déposés par 28 postulants au scrutin par Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de l’organisation des élections dans le pays. Depuis, 12 recours ont été déposés devant le Conseil constitutionnel chargé de veiller sur la régularité des élections et de proclamer les résultats.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 17/08/2018 à 07h32, mis à jour le 17/08/2018 à 07h52