Vidéo. Afrique du Sud: le Premier ministre libanais a offert 16 millions $ à ce mannequin de lingerie

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Le 01/10/2019 à 14h21, mis à jour le 02/10/2019 à 21h59

VidéoSelon le New York Times, le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a donné plus de 16 millions de dollars (14 millions d'euros) à un modèle sud-africain dont il s'est amouraché.

Le leader politique sunnite, de mère saoudienne et de père libanais, qui effectue actuellement son second mandat, aurait rencontré Candice van der Merwe dans un complexe hôtelier haut de gamme aux Seychelles.

Saad Hariri a commencé à lui envoyer de l'argent en 2013, alors qu’elle était âgée de 20 ans seulement, a rapporté le journal citant des documents judiciaires sud-africains.

Les versements ont été mis à jour lorsque les autorités fiscales sud-africaines ont ouvert une enquête sur un paiement de 15.299.965 dollars en provenance d'une banque libanaise.

Ces révélations arrivent à un moment délicat pour le Premier ministre, l’un des hommes les plus riches du Liban et un allié clé des États-Unis.

Le Liban vit actuellement une crise économique et financière qui est à l’origine de manifestations ces derniers jours. Une crise à laquelle, même le grand groupe de Hariri n’échappe pas.

Début septembre, en raison de difficultés financières, il a temporairement fermé sa chaîne de télévision, laissant sur le carreau de nombreux employés avec des mois de salaires impayés. Une autre de ses entreprises, Saudi Oger, est allé en faillite en 2017, laissant des milliers de personnes sans emploi.

Selon les documents judiciaires cités par le New York Times, la charmante Candice van der Merwe aurait rencontré Hariri dans un resort, le Plantation Club, aux Seychelles.

En 2013, elle avait reçu deux voitures d'une valeur d'environ 250.000 dollars, apparemment un cadeau que Saad Hariri a gracieusement offert à sa dulcinée.

Deux mois plus tard, plus de 15 millions de dollars ont été virés sur le compte du mannequin.

Les autorités fiscales sud-africaines soupçonnaient que l'argent aurait pu être un revenu imposable. Suite à la procédure judiciaire qui a suivi, Candice van der Merwe a désigné Hariri comme étant son généreux bienfaiteur.

Les détails de cette affaire ont été rapportés pour la première fois en 2018 en Afrique du Sud, sans que la presse internationale ne s’y intéresse, jusqu’à ce que le New-York Times le fasse cette semaine.

Rien n'indique que Hariri a enfreint des lois. Le bureau du Premier ministre n'a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire du journal londonien The Independent qui a lui aussi repris le New York Times.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 01/10/2019 à 14h21, mis à jour le 02/10/2019 à 21h59