Sindika Dokolo, homme d’affaires et mari d’Isabel dos Santos, décède dans un accident de plongée

L'homme d'affaire Sindika Dokolo et son épouse Isabel dos Santos, la femme la plus riche d'Afrique.

L'homme d'affaire Sindika Dokolo et son épouse Isabel dos Santos, la femme la plus riche d'Afrique.. DR

Le 30/10/2020 à 11h32, mis à jour le 31/10/2020 à 14h23

L’homme d’affaire congolais Sindika Dokolo, époux d’Isabel dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique, est décédé à Dubaï, où il vivait. Accusé de détournements de deniers publics, il était poursuivi en Angola, ainsi que son épouse.

L’homme d’affaires congolais et époux d’Isabel dos Santos s’est éteint hier, jeudi 29 octobre, suite à un accident en plongée sous-marine à Dubaï, où il vivait. Il était âgé de 48 ans.

Sindika Dokolo, fils d’Augustin Dokolo, premier banquier privé du Zaïre (actuelle RD Congo), s'était marié en 2002 à Isabel dos Santos, fille de l’ancien président angolais, José Eduardo dos Santos, au pouvoir de 1979 à 2017.

Avec son épouse, ils avaient multiplié les investissements dans divers secteurs dont le pétrole, le diamant, le ciment, la téléphonie, la distribution, etc., aussi bien en Angola qu’en Europe.

Le défunt s’était aussi fait connaître pour son opposition à un troisième mandat de l’ex-président congolais Joseph Kabila. 

Il avait fondé, en 2017, un mouvement citoyen, les Congolais Debout, et financièrement soutenu des partis et personnalités politiques opposés à l’ancien régime.

Homme d’affaires, Sindika Dokolo est aussi connu comme étant un collectionneur d’art africain. Il militait aussi pour la restitution des objets d’art africains volés.

Depuis le changement du régime en Angola, Sindika Dokolo avait dû traverser des ennuis judiciaires dans son pays d’adoption. Le régime en place avait saisi ses biens et ceux de son épouse, Isabel dos Santos, considérée comme étant la femme la plus riche d’Afrique.

Son nom était cité dans le scandale Luanda Leaks. Les avoirs du couple, estimés à plusieurs milliards de dollars, aussi bien en Angola qu'au Portugal, avaient été gelés à la demande des autorités luandaises.

Par Kofi Gabriel
Le 30/10/2020 à 11h32, mis à jour le 31/10/2020 à 14h23